Le Pont du Moulin-des-Pierres

Situé entre Confort et Montanges dans l'Ain, ce pont fut initialement construit pour le tramway de Bellegarde à Chézery. Sa construction, surmontant des défis techniques majeurs, impliquait une voûte de 80 mètres d'ouverture, des échafaudages spectaculaires de 300 m³ de bois et 30 tonnes d'acier, ainsi que des pylônes ancrés solidement dans les parois rocheuses. La mise en place de ces structures, à une hauteur impressionnante de 65 mètres, en faisait le plus haut pont en maçonnerie du monde lors de son achèvement en 1904. 

Dans l’article ci-dessous, publié la même année dans la revue La Construction moderne et écrit par l'ingénieur des Arts et Manufactures Henri Nodet (1885-1972), le Pont du Moulin des Pierres est présenté comme un exemple remarquable d’ingéniosité face aux défis posés par la topographie et les conditions météorologiques adverses. 

La transformation du pont en une infrastructure routière en 1937 et sa reconstruction en béton en 1954, après avoir été dynamité pendant la Seconde Guerre mondiale, illustrent également la résilience de cette construction et son importance régionale. Aujourd'hui, ce pont emblématique fait partie d'un site Natura 2000 et d'une réserve naturelle régionale. En plus de son importance historique, il abrite une biodiversité riche, notamment des chauves-souris dans une galerie sous l'ouvrage.

"Construction du Pont du Moulin des Pierres sur la Valserine (Ain)", La Construction moderne, no. 26, 1909-1910
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Gravure montrant l'état du pont après l'achèvement complet, La Construction moderne, no. 32, 1909-1910
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