La Samaritaine, l’un des grands magasins les plus emblématiques de Paris, a traversé les décennies en se réinventant sans cesse, tant sur le plan architectural que commercial. Découvrez quatre articles d'époque décrivant l'histoire de ce bâtiment mythique
La Samaritaine Art Nouveau de Frantz Jourdain
Fondée en 1870 par Ernest Cognacq, La Samaritaine évolue d'un petit commerce pour devenir l'un des plus grands magasins de Paris. Dès 1891, Frantz Jourdain engage une transformation architecturale marquée par des façades Art Nouveau en métal et verre, enrichies de lave émaillée et de motifs floraux. En 1904, de nouveaux bâtiments modernes sont construits rue de la Monnaie et rue de Rivoli, ornés du style distinctif de Jourdain. La façade avant-gardiste du magasin rue de Rivoli, devenue une icône parisienne, est célébrée dans La Construction moderne en 1911.
La Construction Moderne, no. 49, 1924-1925.
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Les métamorphoses des années 1920 et 1930
En 1925, la revue La Construction moderne célèbre Frantz Jourdain en tant que figure incontournable de l'architecture moderne française et met en avant sont œuvre avant-gardiste à La Samaritaine, dont les façades Art Nouveau ont depuis incarné l’élégance parisienne. En 1926, cette "ancienne Samaritaine" vit d'ailleurs un nouveau souffle avec la collaboration de Jourdain avec Henri Sauvage, qui marque l'abandon des formes arrondies des façades et des coupoles pour des lignes plus verticales et modernes.
La Construction Moderne, no. 49, 1924-1925.
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La "Nouvelle Samaritaine" d'Henri Sauvage
En 1930, la revue L'Architecture publie un article du journaliste et critique d'art Raymond Cogniat (1896-1977) qui relate la complexité de la rénovation de La Samaritaine par Jourdain et Sauvage qui remplace de vieilles bâtisses jugées pittoresques mais insalubres en vue d'une architecture française en phase avec la modernité, un mélange entre esthétisme et hygiène.
L'arrivée d'Henri Sauvage Selon les différents magasins historiques, ces deux styles vivront cote a cote.
sur la Samaritaine, mettant en lumiere les caractéristiques de ces gran,ds travaux et aussi la prochaine transformation que vivent ces batiments avec l'arrivée d'Henri Sauvage et
qui vera aussi la disparition des ses anciennes coupoles de La Samaritain
Ornementations florales et pilastres en lave émaillée transforment le magasin en une œuvre d’art tentatrice, incarnant l’élégance moderne de Paris et attirant les passants vers ses portes.
870 - Fondation et premiers agrandissements
- Fondateur : Ernest Cognacq ouvre La Samaritaine comme un petit commerce de nouveautés sur le Pont Neuf.
- Expansion initiale : Dès les années 1880, Cognacq acquiert plusieurs immeubles voisins pour répondre à la demande croissante, créant progressivement le vaste magasin.
2. 1903-1910 - Transformation Art Nouveau par Frantz Jourdain
- Architecte : Frantz Jourdain, pionnier de l’Art Nouveau.
- Travaux : Jourdain transforme le magasin avec des façades en métal et verre, intégrant des pilastres en lave émaillée colorée et ornements floraux. La structure métallique et les fenêtres en verre moulé créent une esthétique moderne, avec une façade vibrante et un escalier monumental.
- Impact : Ce design, avec un fond orange et des ornements audacieux, devient une icône parisienne, attirant les passants et marquant le magasin dans l'architecture commerciale.
L'Architecture, no. 18, 1921.
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3. 1910-1928 - Extension Art Déco par Henri Sauvage
- Architecte : Henri Sauvage, expert en Art Déco.
- Transformation : Sauvage est engagé pour rénover et agrandir le magasin 2, introduisant une esthétique plus sobre et géométrique.
- Innovation : Les nouvelles façades, en pierre, sont simplifiées par rapport à l’Art Nouveau de Jourdain. Le design devient plus vertical et minimaliste, offrant un contraste avec les éléments de Jourdain, tout en préservant la continuité structurelle du bâtiment.
- Nouvel espace : Cette expansion agrandit le magasin pour accueillir des services modernes (ascenseurs, escaliers mécaniques) et fluidifie l’expérience des clients.
La
Lors de l’Exposition des Arts Décoratifs de 1925, Maurice Dufrène, directeur artistique des ateliers "La Maîtrise", conçoit un pavillon moderne qui incarne le savoir-faire des Galeries Lafayette. Cette œuvre, décrite dans La Construction Moderne, marie élégance et innovation, avec des matériaux luxueux comme le marbre et l’onyx. Ce pavillon symbolise l'alliance entre artisanat et modernité, une signature de la vision architecturale de Dufrène.
La Construction Moderne, no. 49, 1924-1925.
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La rénovation des vitrines en 1928
Sous la direction de Chanut, les vitrines des Galeries Lafayette deviennent de véritables scènes théâtrales en 1928. Utilisant granit et verre, avec un design moderne et des technologies d’éclairage sophistiquées, elles captent l’attention des passants. Un article de La Construction Moderne célèbre cette innovation et souligne le rôle des vitrines dans l’identité visuelle du grand magasin, à une époque où ces dernières étaient centrales dans l’expérience urbaine.
La Construction Moderne, no. 25, 1927-1928.
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La nouvelle façade de 1934
En 1934, après avoir remporté le concours, l’architecte Pierre Patout modernise la façade de la rue de la Chaussée-d'Antin en collaboration avec les ateliers Lalique. Décrite dans la revue L'Architecture, cette façade se distingue par l’utilisation innovante de vitrages en verre moulé. Patout réussit à harmoniser les différentes parties du bâtiment et offre aux Galeries Lafayette une esthétique avant-gardiste, redéfinissant le paysage commercial parisien.
L'Architecture, no. 11, 1934.
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L'agrandissement des Galeries en 1936
En 1936, après la conception des nouvelles façades, Pierre Patout supervise l'agrandissement des Galeries Lafayette. Face à des défis logistiques majeurs, il doit poursuivre les travaux sans perturber les activités commerciales. Il modernise les espaces et y intègre divers services (vente, salons, ateliers), tout en optimisant la gestion des livraisons et la circulation. Il dote également le bâtiment de systèmes de chauffage, ventilation et sécurité incendie à la pointe de la technologie.
La Construction Moderne, no. 26, 1935-1936.
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