L’observation de la nature a de tout temps incité les hommes à représenter, à évoquer ou à intégrer dans l’architecture le monde végétal environnant. Emprunt réaliste, représentation ornementale ou symbolique, la nature est omniprésente dans l’architecture du Moyen âge et des Temps modernes. Elle ne disparaît pas avec la révolution industrielle et a toujours été au cœur des problématiques de l’architecture contemporaine.
Le végétal était la thématique prioritaire en 2011 à la Cité de l’architecture et du patrimoine. En écho aux deux expositions Burle-Marx et Ville Fertile, et aux cours publics sur les jardins dispensés à l’École de Chaillot, le musée des Monuments français a proposé un parcours à travers ses collections permanentes intitulé « Labyrinthe végétal ». Des œuvres provenant du fonds Geoffroy Dechaume et des dessins du Centre d’archives d’architecture du XXe siècle figuraient exceptionnellement, à cette occasion, au sein des collections permanentes.
Les collections des trois galeries du musée et du Centre d’archives invitent à découvrir le traitement parfois codifié de la flore peinte et sculptée dans l’architecture française au Moyen âge et à la Renaissance (palmettes, rinceaux, chapiteaux à feuilles d’acanthe, arbres de Jessé, représentations du paysage….) et à apprécier la part que les architectes et urbanistes des XIXe et XXe siècles ont réservée aux préoccupations environnementales, depuis les cités-jardins des années 1920-1930 ou encore la Cité radieuse de Le Corbusier, aux parois ou toits végétalisés des créations architecturales les plus récentes.

Autun, cathédrale Saint-Lazare, haut-relief du linteau du portail nord, Ève dans le jardin du Paradis, vers 1125-1135

Cluny, église abbatiale Saint-Pierre et Saint-Paul (Cluny III), chapiteau corinthien du chœur, 1118-1120

Avallon, église Saint-Lazare, portail sud de la façade occidentale, détail des feuillages fantaisistes des voussures, vers 1160

Bourges, cathédrale Saint-Étienne, porte de la sacristie du chapitre, détail, milieu du XVe siècle

Troyes, cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, console de la tribune d’orgue ornée d'une large feuille, XVIe siècle

Pouzauges, église Notre-Dame du Vieux-Pouzauges, mur nord de la nef, détail de l’histoire d’Anne et Joachim, début du XIIIe siècle

Saint-Chef, ancienne église abbatiale Saint-Theudère, chapelle haute, la voûte céleste, détail de palmette, XIIe siècle

Le Petit-Quevilly, ancienne chapelle Saint-Julien-des-Chartreux, voûte du chœur, détail de fleur, vers 1160-1170

Avignon, Palais des Papes, tour de la Garde-Robe, mur nord de la chambre du Cerf, détail du Dénicheur, Le grenadier, 1343

Plaque d’herbier, empreintes de onze feuilles, vers 1840, Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume

Centre culturel Tjibaou, Nouméa, 1990-1998, Renzo Piano

Centre de formation, Herne-Sodingen, Françoise-Hélène Jourda et Gilles Perraudin, 1991-1997

Comparaison de l’emprise au sol de l’unité d’habitation et du quartier parisien Rambuteau accueillant le même nombre d’habitants (environ 1.600), 2005

Jardin pour l’hôtel de Vogüé, quai d’Orsay, Paris 7e, 1925, Albert Laprade

Gouttière de la villa Jika pour Louis Majorelle, Nancy, 1898-1902, Henri Sauvage

Immeuble d'habitation Les Jardins de la mer, La Grande-Motte, 1975, Jean Balladur

Jardin d'hiver avec la volière du Paquebot « Normandie », 1933-1934, Roger-Henri Expert et Bouwens van der Boijen
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PLAQUETTE DE L'EXPOSITION "LABYRINTHE VÉGÉTAL"