Symboles de la modernité triomphante, les expositions universelles apparaissent au XIXe siècle. Dénommées expositions universelles lorsque leur thématique a un caractère universel, elles sont dites internationales lorsqu’elles sont spécialisées. Les pays participants y rivalisent en exhibant leurs meilleures créations techniques, industrielles, commerciales, artistiques et architecturales. Ces événements, emblématiques pour les villes organisatrices, accélèrent le développement urbain, dessinent de nouvelles perspectives, modernisent transports et infrastructures.
La première exposition universelle se tient à Londres en 1851 dans une immense construction de fer et de verre dessinée par Joseph Paxton, le Crystal Palace, unanimement accueillie. L’innovation technique de ce pavillon aux dimensions inédites l’érige en parangon architectural. Napoléon III est l’initiateur des deux premières expositions universelles de Paris en 1855 et 1867. Elles sont suivies par trois autres en 1878, 1889, 1900 et par l’Exposition internationale de 1937. Les bateaux-mouches (1867), l’éclairage électrique (1889), le métro (1900) et plusieurs monuments comme la tour Eiffel, les Grand et Petit palais, le pont Alexandre III, le palais de Chaillot et de Tokyo sont des héritages de ces manifestations.
Après la Seconde Guerre mondiale, les expositions universelles et internationales se poursuivent hors de France. Parmi les plus marquantes figurent celles de Bruxelles en 1958, Montréal en 1967, Osaka en 1970, toutes trois consacrées à la paix et aux progrès de l’humanité. Les plus récentes perpétuent la recherche effrénée d’innovation et se consacrent aux préoccupations majeures de l’époque contemporaine : les thèmes des expositions de Shanghai en 2010, « Meilleure ville, meilleure vie », et de Milan en 2015, « Nourrir la planète, énergie pour la vie », tentent de concilier la notion de progrès et la problématique de l’environnement et du développement durable.