Selon le Nouveau manuel complet du mouleur (1850), « le moulage consiste à reproduire une figure, en prenant promptement toutes ses formes et ses contours. Pour y parvenir, il faut d’abord faire un creux ou un moule sur la figure à reproduire. Ce creux, véritable contrepartie de la figure modèle, servira à couler le plâtre qui la reproduira exactement ».
Trois techniques de moulage ont été mises en œuvre pour constituer les collections du musée :
- Le moulage à bon creux ou à pièces est un procédé qui a notamment été employé pour mouler des œuvres en plâtre ou en matériau dur (pierre, marbre, bronze). Il autorise la conservation du moule sans limitation de durée et permet de réaliser des épreuves à la demande.
- Le moulage à la gélatine, qui s’emploi en coulée, permet lui aussi l’exécution de plusieurs épreuves. Le matériau est cependant fragile ; il se rétracte, se déforme et se solidifie rapidement.
- À la différence des procédés précédents, l’estampage à la terre ou moulage à creux perdu n’autorise le tirage que d’une épreuve unique. Il a notamment été employé pour prendre l’empreinte d’œuvres ne pouvant supporter le contact d’un corps gras ou humide, et pour concevoir les grands moulages d’architecture du musée.
La gélatine et la terre ne sont aujourd’hui plus en usage : ils ont été remplacés par le silicone, un élastomère d’une grande plasticité, facile d’emploi. Sa principale qualité est de résoudre les contraintes liées aux volumes de formes complexes ou en creux.