L’urbanisation massive et rapide de la Chine est un phénomène désormais connu. Comment s’inscrit-il dans le parcours des générations urbaines actuelles ? Parler de l’urbain c’est parler aussi d’économie, car l’immobilier est un élément majeur dans la croissance chinoise, c’est également parler de transformations sociales, car la classe moyenne a accédé à la propriété, et également de politique avec les mouvements de protestation des propriétaires.
Le Venezuela, pays rural de 32 millions d’habitants, s’est fortement urbanisé avec 87% de sa population vivant dans les villes aujourd’hui et une estimation de 96% en 2025. C’est le pays d’Amérique Latine dont l’urbanisation a été la plus rapide, avec des villes réputées inégalitaires et ségrégatives. Pour résorber le gigantesque déficit de logements, la Grande Mission Logement du Venezuela (GMVV), créée en 2011, a pour objectif de construire 3 millions de logements pour 12 millions d’habitants en 10 ans. Comment « faire ville », comment transformer la ville existante, comment ne pas multiplier des bâtiments standardisés font partie des questionnements portés par le GMVV. Des conseils communaux, regroupant de 50 à 300 familles, ont été créés pour être porteurs de projets communs. Après quelques années de mise en œuvre, quels processus se sont révélés fructueux ? Quelles expérimentations sont mises en avant ?
En Chine, le ralentissement de la croissance, l’arrivée de nouvelles générations mieux formées favorisent des programmes novateurs. Des expérimentations voient le jour dans la mise en œuvre des projets. Quels en sont les processus et les modes opératoires ? Dans les grandes métropoles chinoises comme à Shanghai et à Wuhan, les nouvelles générations d’architectes-urbanistes formées en Chine et à l’international innovent et contribuent à la reconquête de l’espace public et collectif en ville. Aux abords du plus vieux temple de Shanghai ou autour des lacs de Wuhan, est-il possible de concevoir des logements avec et pour les habitants de tout horizon social qui partagent le désir de la nature, de la marche et de la culture ?
Avec
- Jean-François Parent, Architecte, président du LIHP
- Jean-Louis Rocca, sociologue, sinologue, professeur à Sciences Po
- Liu Ning, Building for Climate - Architecture, urbanisme et études environnementales
Modération : Françoise Ged, responsable de l’Observatoire de la Chine, Cité de l’architecture et du patrimoine
Jean-François Parent dirige le Laboratoire international pour l’Habitat Populaire (LIHP), qui mène un programme expérimental, associant étudiants, chercheurs, conseils communaux et gouvernement local, sur la construction nécessaire de nouveaux quartiers urbains.
Jean-Louis Rocca, sociologue, a dirigé pendant une dizaine d’années les Ateliers franco-chinois à l’Université de Tsinghua à Pékin.
Leur connaissance de terrain apporte un éclairage concret sur des sujets d’actualité qui concernent des continents très différents.
Liu Ning est architecte diplômée de l’INSA Strasbourg. Elle a étudié à l’université Tongji à Shanghai, à la TU de Berlin, à l’École de Chaillot. Son doctorat à l’EPFL en philosophie architecture et science de la ville était consacré à une recherche comparée sur les métropoles émergentes en Chine et en Afrique, sur les mobilités urbaines, les espaces culturels et éducatifs. Elle a fondé son agence en 2013.
Visitor information
Plateforme de la création architecturale
7 avenue Albert de Mun
Paris 16e
Métro Iéna ou Trocadéro
Inscription obligatoire, entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
Les valises, quelle que soit leur taille, et les sacs de grande contenance sont désormais interdits dans la Cité.