Un urbanisme du XXIe siècle pour Lyon Confluence
Captation de la conférene « Défis de ville » qui a eu lieu à la Cité de l'architecture et du patrimoine le 21 janvier 2010
Comment concevoir et réaliser la ville de ce début de siècle, dont les habitants se montrent avides de nature, inquiets de durabilité et de bien-être ? Isolé du reste de Lyon par les fleuves, la voie ferrée et une autoroute, mais situé dans le prolongement du centre, le site de la Confluence s'étend sur 150 hectares entre la place Carnot et la pointe de la presqu'île où se rejoignent Rhône et Saône. Le départ ou la cessation d'activités industrielles et plus récemment du M.I.N. a mis en exergue l'enjeu d'une situation urbaine et suscité des projets voulus par la ville et le Grand Lyon depuis le début des années 2000. Tandis que la première phase s'achève, accueille déjà les premiers habitants et ouvre progressivement aux visiteurs de généreuxespaces publics en bords de Saône, la seconde, confiée à l'agence Herzog & de Meuron associée au paysagiste Michel Desvigne, fait la part belle aux espaces publics de proximité, cadencés, rythmant les respirations entre bâti et cours jardinées. Sur 24 hectares, on glisse en douceur d'un front bâti sur le Rhône vers les espaces naturels des berges de la Saône et la pointe de la presqu'île. Les cheminements doux, la création de passerelles assurant les liens avec les quartiers environnants (Gerland, grand Sud-Ouest) ordonnent un programme de logements, bureaux, commerces et équipements publics. Cette ville « marchable », l'espace des fleuves considéré comme élément urbain, l'innervation de la Confluence par les transports en commun, l'inscription de ce territoire dans celui de la métropole, l'étude précise de l'épannelage des immeubles, des logements à l'ensoleillement minimum garanti : autant d'éléments qui composent l'écriture d'un urbanisme proche des usages. Une ville qui, pour le maire Gérard Collomb, reflète les ambitions de Lyon