Un manifeste polyrives : [Mini Maousse 8]
Lucie Daum et Juliette Kaminski, Ecole nationale supérieure d’architecture Paris Val-de-Seine. Sélection Mini maousse 8 – l’Aquabane. Le regard détourné, les oreilles bouchées, on enterre notre Terre. Pour éviter qu’un jour elle ne produise plus de déchets que d’oxygène, il urge de (r)éveiller les consciences. Ces ordures, ces rebuts, ces débris... Assez de les enfouir ! Le Manifeste Polyrives s’applique à les prendre en compte comme des composantes de notre écosystème. Et quitte à cohabiter, autant les faire briller ! Adapté et transitoire, Polyrives se soucie de son contexte. Comment transformer le déchet, tirer parti de l’existant ? Les déchets, que l’on croit invisibles, sont partout. A nous de voguer de rive en rive, à la conquête d’un large public à avertir. Polyrives allie les forces des deux polluants majeurs du lac : la bouteille, emblème de la surconsommation plastique et son cousin le sac, qui ensemble, deviennent un formidable modèle à moduler. A mi-chemin entre air et eau, ciel et lac, le pavillon irise telle une bulle de savon. Il illumine, informe, transmet. Il glorifie les déchets, les revalorise, les traite. Cet espace, hiatus entre trois mondes, imagine un lendemain plus heureux.