Les pieds dans le rideau : histoire de l’art à travers le rideau
Captation du débat qui s'est tenu le 22 février 2018
Une petite histoire de l’art racontée par celle des rideaux, une divagation pour raconter la migration du rideau de scène vers le champ des arts visuels. Comment le rideau a scandé les moments-clés de l’histoire de l’art : le rideau qui cachait l’origine du monde de Courbet, le rideau qui fut à l’origine du manifeste de Malevitch, le célèbre rideau du Parade de Picasso ou encore le rideau de scène du Living Theater qui a frappé les trois coups de l’art minimal. Un commentaire, un inventaire mais pas un abécédaire de rideaux pour revisiter ce qui a conduit dans les années 60 à faire tomber, littéralement, le rideau de scène au théâtre alors que paradoxalement il se relevait sur la scène de l’art contemporain. Un diaporama de plus de cent images de peintures, films, scénographies, actualité, oeuvres contemporaines, accompagné de références littéraires, philosophiques, politiques…. La Cité accueille chaque année en Résidence critique une personne venue d’un autre champ de la création pour approfondir l’échange entre architecture et culture contemporaine. La Résidence 2017-2018 est confiée à l’artiste Alexandre Périgot, qui produira une œuvre, Mi Casa es su Casa et une série de conférences-performances. Ouvert à toutes les disciplines - vidéos, installations, photographies, musique, danse, Alexandre Périgot travaille à débusquer les signes de la spectacularisation de notre société en dévoilant « l'arrière du décor ». Face à l’illusion d’une culture globale, il infiltre le réseau saturé des images du spectacle, de l’art et de la communication pour en dévoiler le leurre. Il emprunte aux mondes du cinéma, de l’architecture, du spectacle, du sport ou des médias pour révéler/déjouer les mécanismes de starisation, les codes de la représentation. Il bouscule les statuts établis de l’image et de l’artiste en utilisant les figures iconiques de la culture populaire, tels qu’Elvis, Popeye, Dalida ou Quentin Tarantino.