Le jardin territoire du meilleur
Captation de la conférence prononcée le 28 avril 2011
Le jardin, étymologiquement « l’enclos », protège ce que l’homme, au cours de son histoire, accueille de plus précieux. Les fleurs, les fruits, les légumes, mais aussi les espaces où l’on joue, ceux où l’on cesse de s’agiter, ceux que l’on voue à la seule méditation ou à l’art de vivre. Tout cela s’organise dans une architecture considérée par l’histoire comme un art spécifique : l’art du jardin. Si la figure et le style prennent autant de formes différentes au cours de l’histoire, c’est que l’idée même du meilleur varie avec le temps, les urgences et les préoccupations du moment. Les jardins que l’histoire retient, reflètent une pensée aboutie de l’époque à laquelle ils ont été conçus. Ceux que l’on observe en territoire indo-européen sont globalement soumis aux visions monothéistes et s’organisent en rapport à la notion de « paradis », définition admise. D’autres systèmes culturels se contentent d’un idéal paysager se référant à une cosmogonie singulière, sans que soit invoquée une vision paradisiaque du « meilleur »
Paris : Cité de l'architecture et du patrimoine, copyright 2011