La Grande-Motte : la station balnéaire qui ambitionne d'être une ville
Captation du débat qui s'est tenu le 30 septembre 2020
En 1965, l’architecte Jean Balladur fait émerger des marais du littoral languedocien la station balnéaire de La Grande-Motte. Fortement marquée par l’imaginaire des années soixante, la nouvelle population fait écho à un mode d'habiter où le quotidien reste lié aux loisirs. Elle s’est installée avec l’objectif de faire de la station une commune autonome. Passant d’un rythme saisonnier à celui du quotidien, avec ses 9 000 habitants en hiver aujourd’hui, La Grande-Motte est une icône du tourisme de masse des Trente Glorieuses. La station, qui a été labellisée Patrimoine du XXe siècle et Grand Site d’Occitanie, amène à s’interroger : comment une telle architecture est-elle devenue pour les Grands-Mottois un marqueur d’identité ? Quel a été le rôle des espaces publics dessinés à l’origine par le paysagiste Pierre Pillet ? Quel est l’avenir de cette ville dans le mouvement de subordination des petites communes aux métropoles ? Quels ressorts économiques soutiennent ses projets ?