Alvaro Siza et Eduardo Souto de Moura, souvenirs d’en France : L’Ecole de Porto et l’architecture française
Captation de la 1ère série d'intervention de la conférence qui a eu lieu le 9 juin 2016 à la Cité de l'architecture et du patrimoine
Le XXe siècle a vu s’inscrire sur la scène mondiale des créateurs portugais de référence, en littérature, cinéma ou architecture. De la génération du XXIe siècle, le critique d’art Miguel von Hafe Perez pense «qu’elle a su articuler positivement une circulation internationale plus structurée que celle des générations antérieures, avec un sens critique envers la modernité, entendue ici comme utopie universaliste». La table-ronde du 9 juin présente la scène architecturale et intellectuelle portugaise contemporaine, au prisme de ses échanges avec la France. La scène architecturale française fut en effet profondément influencée par l’Ecole de Porto durant les années 80. Aujourd’hui, cette même scène française peut observer avec attention le renouvellement théorique et critique de sa voisine portugaise, au seuil d’un XXIe placé sous le signe de la globalisation et de la transdisciplinarité. A la fin des années 70, le message du Mouvement Moderne porte toujours en France, «préfabrication lourde» aidant, les habits rugueux du brutalisme. Dans les Ecoles d’architecture en pleine (re)construction, ce même Mouvement Moderne est souvent aussi enseigné comme un solfège plutôt que comme un instrument de composition. Après une première publication sur les SAAL en juin 76 , un Entretien avec Alvaro Siza introduit en 1977 la pensée déliée d’un élève de Tavora qui a médité sur l’esthétique moderne, sur son dialogue avec l’altérité et la complexité - des géographies, des tissus, de l’histoire.A partir de ces publications, la pensée et la projétation d’Alvaro Siza ont fluidifié la relation des architectes français avec l’héritage Moderne, peu à peu, à travers l’enseignement, et aussi par le projet. Car Alvaro Siza n’a pas cessé de pratiquer en France, avec de jeunes architectes, et Eduardo Souto de Moura a poursuivi cette expérience très particulière de partage. Comment cela s’est-il passé ? Comment et pourquoi cet échange se poursuit-il aujourd’hui ?
Paris : Cité de l'architecture et du patrimoine, copyright 2016