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œuvre du musée

Porte ornée au trumeau d'une Vierge à l'Enfant et sur les vantaux de sibylles et de prophètes

Numéro d'inventaire

MOU.01617

Situation

Exposé

Date d'inscription à l'inventaire

1890

Statut

Propriété de l’État, Cité de l’architecture et du patrimoine, musée des Monuments français

Auteur(s)

Auteur(s) de l'œuvre du musée

Datation

1888

En 1887, la décision de mouler une seule porte est approuvée. Le nettoyage préalable à la prise d'empreinte risquant de modifier la teinte du bois, il est décidé en 1890 de mouler les deux vantaux.
CAPA/MSC boîte 32. Les relevés d’activité du musée de Sculpture comparé indiquent que le moulage de la porte est entré au musée le 25 août 1890, en compagnie du moulage de la Vierge du trumeau.

Description

Dénomination

Description du décor

Une Vierge à l'Enfant trône au trumeau du portail achevé en 1513. Chaque vantail est constitué de cinq panneaux : trois en partie supérieure, présentant six sibylles sculptées en ronde bosse dans des tabernacles flamboyants, et deux au niveau inférieur portant les images, en relief moins prononcé, de deux apôtres sous des dais en accolade. Une certaine parenté stylistique avec la sculpture et la gravure rhénane a été observée dans le traitement des figures et de leurs vêtements. Le décor général des vantaux mêle, quant à lui, des motifs issus du gothique flamboyant, tels les arcs en accolade, les pinacles et les feuilles de choux frisé, et le vocabulaire ornemental développé par la Renaissance italienne, composé de pilastres, de grotesques, de vases balustres et de rinceaux de feuilles d’acanthe.
Les douze sibylles et les quatre prophètes qui ornent les vantaux, aujourd'hui dissimulés, déroulent un phylactère annonçant la venue du Christ. L'association des devineresses de l'Antiquité adoptées par le monde chrétien et des personnages de l'Ancien Testament répond à la volonté d'affirmer le messianisme du Christ dans l'histoire.

Matières

  • Plâtre
  • Patiné

Dimensions

Prof. : 166 cm

H : environ 525 cm; l : 557 cm

œuvre de référence

Porte ornée au trumeau d'une Vierge à l'Enfant et sur les vantaux de sibylles et de prophètes

Datation

Début 16e siècle

Emplacement dans l'édifice

Portail de la façade occidentale

Edifice de référence

Aix-en-Provence - Cathédrale Saint-Sauveur

Localisation

Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône, Provence-Alpes-Côte-d'Azur, France

Précisions sur l'historique
La cathédrale Saint-Sauveur d’Aix-en-Provence est un édifice qui résulte d’une succession de campagnes de construction : chacune de ses trois nefs date d’une époque différente. La « nef Saint-Maximin », qui constitue l’actuel bas-côté sud, appartient à l’étape la plus ancienne. Elle date du XIIe siècle, époque à laquelle une construction romane se substitue à une première église canoniale paléochrétienne (le baptistère paléochrétien actuellement visible sur le flanc sud de la cathédrale est le seul témoin conservé de cette première construction). La nef centrale, ou « nef Sainte-Marie », est un édifice gothique procédant de la reconstruction de l’église épiscopale du XIIe siècle ; elle est élevée au milieu du XIVe siècle et achevée par la construction de la façade occidentale au début du XVIe siècle. La troisième nef, enfin, tenant lieu de collatéral nord, est construite entre 1694 et 1705.
Les vantaux du portail de la cathédrale d’Aix-en-Provence comptent parmi les premières créations à manifester, en Provence, la transition artistique entre Moyen Âge et Renaissance. Leur exécution est une entreprise fort bien documentée. En 1505, le chapitre de la cathédrale Saint-Sauveur passe commande aux menuisiers Raymond et Jean Bolhit ; quatre ans plus tard, Raymond Bolhit conclut un contrat avec le menuisier toulonnais Jean Guiramand auquel il délègue la sculpture des statues, des tabernacles et des rinceaux de feuillages. L’œuvre sculptée est probablement achevée en 1510, date à laquelle le chapitre de la cathédrale confie à Imbert Batendier la charge des travaux de serrurerie.

Mise à jour le 04/02/2021