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œuvre du musée

Meurtre de saint Thomas Beckett

Numéro d'inventaire

PEM.00284

Date d'inscription à l'inventaire

1976

Statut

Propriété de l’État, Cité de l’architecture et du patrimoine, musée des Monuments français

Datation

Mars 1976-Avril 1976

Après avoir réalisé des relevés à échelle réduite sur papier d'une peinture murale de l'ancienne église Saint-Vincent de Saint-Flour, Pierre Jannot reçoit, en décembre 1975, une demande du musée formulée par le conservateur Marc Thibout pour une copie à grandeur d'une partie de cette peinture, la scène figurant le Meurtre de saint Thomas Beckett, évêque de Cantorbéry . Le musée estime l'exécution de cette copie à 3 000 francs, plus 350 francs pour le marouflage de la toile d’environ 2,20m2. Jannot se voit confier les deux postes : la copie de la peinture sur toile in situ et le marouflage de la toile au musée (lettre signée Aimée Neury datée du 10 décembre 1975, in Dossier d’œuvre Saint-Flour)
Pierre Jannot a dû se servir de ses travaux effectués à Saint-Flour pour les relevés à échelle réduite pour exécuter la copie à grandeur.
Dans une lettre manuscrite du 27 février 1976, Pierre Jannot indique à Marc Thibout qu'il pense se rendre à Saint-Flour fin mars - début avril (in Dossier d’œuvre Saint-Flour).

Description

Martyre de saint Thomas Beckett, archevêque de Cantorbéry (1118-1170)

Description du décor

Martyre de saint Thomas Beckett, archevêque de Cantorbéry (1118-1170)

Dimensions

H : 229,4 cm; L : 121 cm

Echelle : 1

œuvre de référence

Meurtre de saint Thomas Beckett

Datation

3e quart du 15e siècle

Emplacement dans l'édifice

Nef, 3° chapelle nord, mur est

Observation
Cette peinture appartient à un important décor mural réalisé vers 1450-1460, vraisemblablement commandité par Louis III de Scorailles, et découvert lors d'une campagne de sondages effectuée en 1970. Sur le mur est de la chapelle, le donateur, accompagné de son épouse Louise de Dienne et de trois de leurs enfants, est représenté en prière, au pied d'une Crucifixion, aujourd'hui fort lacunaire. Ce décor est complété, au registre inférieur, par un rare évocation des trois Thomas : saint Thomas Beckett, saint Thomas d'Aquin et l'apôtre Thomas touchant la plaie du Ressuscité. Seul le Meurtre de saint Thomas Beckett est reproduit au musée. Nommé chancelier d'Angleterre en 1155, Thomas Beckett devient archevêque de Cantorbéry en 1162; renonçant à sa charge royale, il adopte un mode de vie ascétique. Dès lors, il s'oppose très violemment au roi Henry II, dont il dénonce les écarts de conduite, et milite pour la liberté de l’Église face au pouvoir politique. Exilé en France en 1164, il séjourne à l'abbaye cistercienne de Pontigny et à Sens. De retour en Angleterre en 1170, Thomas Beckett est assassiné par quatre chevaliers dans la cathédrale de Cantorbéry, le 29 décembre 1170, sur ordre d'Henry II. Sa mort connaît un grand retentissement dans toute l'Europe; le pape Alexandre III le canonise le 21 février 1173. Le culte de saint Thomas Beckett se répand rapidement dans la chrétienté. Popularisé au XIIIe siècle par la Légende dorée de Jacques de Voragine (vers 1260), il est encore très honoré à la fin du XVe siècle. Henry VIII le "décanonise", fait jeter ses cendres dans la Tamise et, en 1538, ordonne la destruction de toutes les images du saint. Le meurtre de saint Thomas Beckett dans la cathédrale de Cantorbéry est fréquemment représenté, popularisé et diffusé par les sceaux et enseignes de pèlerinage de Cantorbéry, ainsi que par les émaux limousins qui se répandent dans toute l'Europe du XIIIe siècle. La composition de Saint-Flour correspond à l'iconographie traditionnelle : les assaillants, ici au nombre de trois, abattent leurs armes sur l'évêque Thomas qui célèbre la messe; l'un d'eux lui fend le crâne de son épée. A droite de la composition, on aperçoit la chaire peinte en trompe-l’œil qui devait abriter une statue de saint Thomas d'Aquin et de l'autre côté de laquelle se trouve la peinture murale figurant l'apôtre Thomas touchant la plaie du Ressuscité. BM

Edifice de référence

Saint-Flour - Ancienne église Saint-Vincent

Localisation

Saint-Flour, Cantal, Auvergne, France

Mise à jour le 10/12/2019