œuvre du musée
Logements Grand Quevilly
Numéro d'inventaire
2010.11.9
Situation
En réserve
Statut
Propriété de l’État, Cité de l’architecture et du patrimoine, musée des Monuments français
Le Grand Quevilly Tirage numérique
Auteur(s)
Auteur(s) de l'œuvre du musée
- Borel, Frédéric - 1959 (Architecte)
Datation
2010
Description
Dénomination
Matières
- Papier
Techniques
- Tirage
Dimensions
H : 42 cm; l : 30 cm
Inscription
Néant.
œuvre de référence
Auteur
Datation
2011-2013
Edifice de référence
Immeuble de logements
Localisation
Grand-Quevilly (Le), Seine-Maritime, Haute-Normandie, France
Auteurs
Borel, Frédéric - 1959 : Architecte
Datation
2011-2013
Précisions sur la réalisation
"Horizontalité / Verticalité Quartier Kennedy - Grand Quevilly
Notre proposition s'inscrit dans le processus de transformation des infrastructures de desserte du quartier en un réseau hiérarchisé d'espaces publics. Mais elle cherche aussi à préserver au fond d'elle-même l'idée d'un ensemble de constructions fières et indépendantes surgissant d'un territoire abondamment planté, qui constitue l'originalité de ce quartier de barres et de tours conçu dans les années soixante. Le projet milite ainsi en faveur d'un retour à la ville tout en maintenant l'utopie de son dépassement : en affirmant contradictoirement une horizontalité qui assure les continuités urbaines et une verticalité qui permet aux différents groupes d'habitations de s'affirmer comme autant de repères.
Skyline
Trois îles construites viennent s'établir aux points stratégiques de la parcelle. Elles sont traitées comme des falaises striées, composées d'un socle abritant les boxes de stationnement, d'un bloc d'habitations creusé par une vaste terrasse filante, et d'une toiture plate en lévitation.
De leur noyau jaillissent de hautes formes. Elles dessinent un skyline en accord avec les immeubles transformés par Dominique Montassut en gratte-ciel de Manhattan et en correspondance avec ce quartier américain où Kennedy côtoie Armstrong.
Ce sont aussi des constructions fortement ancrées dans le sol qui s'offrent comme des alternatives aux immeubles des années soixante, simplement posés comme des structures éphémères.
Profondeur
Le projet est aussi conçu pour sculpter en négatif les volumes vides des différentes voies qui le délimitent. Les îles construites se décomposent en plusieurs rideaux de formes parallèles, le long du boulevard Maurice Ravel, l'axe principal. Ces couches distinctes déterminent des premiers et des arrières plans et accentuent la profondeur de l'espace, comme dans les scénographies peintes par les primitifs avant l'invention de la perspective.
Cette organisation en strates permet de disposer au sol, les places de stationnement et les plantations. Elle permet aussi d'assurer une continuité piétonne à la voie automobile qui forme un coude au nord-est de l'opération.
Au sud, le projet accuse une concavité qui reprend la courbure des voies du tramway tout en trouvant le recul nécessaire pour échapper aux nuisances du trafic. Cette forme en creux, qui accueille un parking paysagé, se présente comme un contenant et non comme un vide ouvert à tous les épanchements.
Concavité / Convexité
Les immeubles se composent de verticales élancées qui jaillissent en bouquets pour accorder à l'îlot une identité et une intériorité jalousement protégée par le système des blocs horizontaux qui assurent, à la périphérie, les continuités urbaines.
Ce sont des compositions complexes déterminées par l'opposition des lignes des planchers et des éléments porteurs, contenant les espaces servants, qui s'étirent parfois jusqu'à sembler autonomes. Elles peuvent rappeler les constructions de Paul Rudolf. Mais le jeu des verticales et des horizontales, au lieu d'exprimer uniquement une logique interne, permet de dialoguer avec les formes célibataires disséminées alentour et de dessiner des liaisons, des parcours. Elles s'apparentent à des repères architecturaux et rappellent qu'il existe une réelle jubilation à pouvoir distinguer, de loin, son immeuble d'habitation. Mais ces repères savent aussi s'effacer pour proposer un enchaînement de vides qualifiés invitant aux chemins de traverse, aux écoles buissonnières."
Source site de Frédéric Borel
Notre proposition s'inscrit dans le processus de transformation des infrastructures de desserte du quartier en un réseau hiérarchisé d'espaces publics. Mais elle cherche aussi à préserver au fond d'elle-même l'idée d'un ensemble de constructions fières et indépendantes surgissant d'un territoire abondamment planté, qui constitue l'originalité de ce quartier de barres et de tours conçu dans les années soixante. Le projet milite ainsi en faveur d'un retour à la ville tout en maintenant l'utopie de son dépassement : en affirmant contradictoirement une horizontalité qui assure les continuités urbaines et une verticalité qui permet aux différents groupes d'habitations de s'affirmer comme autant de repères.
Skyline
Trois îles construites viennent s'établir aux points stratégiques de la parcelle. Elles sont traitées comme des falaises striées, composées d'un socle abritant les boxes de stationnement, d'un bloc d'habitations creusé par une vaste terrasse filante, et d'une toiture plate en lévitation.
De leur noyau jaillissent de hautes formes. Elles dessinent un skyline en accord avec les immeubles transformés par Dominique Montassut en gratte-ciel de Manhattan et en correspondance avec ce quartier américain où Kennedy côtoie Armstrong.
Ce sont aussi des constructions fortement ancrées dans le sol qui s'offrent comme des alternatives aux immeubles des années soixante, simplement posés comme des structures éphémères.
Profondeur
Le projet est aussi conçu pour sculpter en négatif les volumes vides des différentes voies qui le délimitent. Les îles construites se décomposent en plusieurs rideaux de formes parallèles, le long du boulevard Maurice Ravel, l'axe principal. Ces couches distinctes déterminent des premiers et des arrières plans et accentuent la profondeur de l'espace, comme dans les scénographies peintes par les primitifs avant l'invention de la perspective.
Cette organisation en strates permet de disposer au sol, les places de stationnement et les plantations. Elle permet aussi d'assurer une continuité piétonne à la voie automobile qui forme un coude au nord-est de l'opération.
Au sud, le projet accuse une concavité qui reprend la courbure des voies du tramway tout en trouvant le recul nécessaire pour échapper aux nuisances du trafic. Cette forme en creux, qui accueille un parking paysagé, se présente comme un contenant et non comme un vide ouvert à tous les épanchements.
Concavité / Convexité
Les immeubles se composent de verticales élancées qui jaillissent en bouquets pour accorder à l'îlot une identité et une intériorité jalousement protégée par le système des blocs horizontaux qui assurent, à la périphérie, les continuités urbaines.
Ce sont des compositions complexes déterminées par l'opposition des lignes des planchers et des éléments porteurs, contenant les espaces servants, qui s'étirent parfois jusqu'à sembler autonomes. Elles peuvent rappeler les constructions de Paul Rudolf. Mais le jeu des verticales et des horizontales, au lieu d'exprimer uniquement une logique interne, permet de dialoguer avec les formes célibataires disséminées alentour et de dessiner des liaisons, des parcours. Elles s'apparentent à des repères architecturaux et rappellent qu'il existe une réelle jubilation à pouvoir distinguer, de loin, son immeuble d'habitation. Mais ces repères savent aussi s'effacer pour proposer un enchaînement de vides qualifiés invitant aux chemins de traverse, aux écoles buissonnières."
Source site de Frédéric Borel
Mise à jour le 01/07/2021
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