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œuvre du musée

Buste accoudé : Prophète

Numéro d'inventaire

MOU.00116

Situation

En réserve

Date d'inscription à l'inventaire

Vers 1883

Statut

Propriété de l’État, Cité de l’architecture et du patrimoine, musée des Monuments français

Auteur(s)

Auteur(s) de l'œuvre du musée

Datation

1881

Dans le livre d'inventaire, Jean Pouzadoux est mentionné comme auteur du moulage des deux bustes de l'ancienne Chancellerie. Il s'agit en réalité d'un travail d'Eugène Werling, "sculpteur attaché à la cathédrale de Strasbourg", auteur de l'ensemble de la commande passée en 1881 auprès de l'Oeuvre Notre-Dame. Dans la soumission en date du 12/04/1881, Werling s'engage à exécuter le moulage de "... 4° les deux bustes de la Bibliothèque" pour 160 francs (AMN, 5HH3(1)). Or les deux bustes de la Chancellerie ont été déposés à la bibliothèque municipale de Strasbourg au cours du XIXe. C'est là qu'ils se trouvaient lors du bombardement de 1870, qui les a fortement endommagés.
En 1881, les originaux étant partiellement détruits, Eugène Werling a dû faire un surmoulage à partir des exemplaires de l'Oeuvre Notre-Dame, réalisés avant 1868. Il existe également un moulage de ce buste à Francfort (LiebiegHaus Skulpturensammlung, inv. St. P. 637).
En juin 1881 des crédits sont alloués au musée pour le transport de moulages depuis Strasbourg ( AMN, 5HH4(8), arrêté ministériel 30/06/1881). Le 15/02/1882, les banquiers Rotschild sont priés de régler pour le compte du musée Eugène Werling à hauteur de 3 980 francs, pour l'ensemble des moulages exécutés.
A noter: fait partie du catalogue de l'atelier de moulage du musée sous les numéros suivants: 157 (cat. 1886), 1133C (cat.1900); 1936 (cat.1930); 2668 (cat.1932); C5333 (cat.1946); le moule porte le numéro T.512.

Description

Ce buste était anciennement désigné comme un portrait de Jacques de Lichtenberg, vieillard ayant défrayé la chronique strasbourgeoise pour ses amours scandaleuses avec la jeune Barbe d'Ottenheim.
L'homme âgé, barbu, enturbanné, doit plutôt être identifié comme un prophète, alter ego masculin de la sibylle (MOU.00116).
Le décor du portail de la Chancellerie pourrait être reconstituée ainsi: au premier registre, les armes de la ville de Strasbourg, tenues par deux chevaliers; au deuxième registre, les bustes accoudés; au troisième registre, la Vierge, patronne de la ville, couronnée par un ange et flanquée de deux autres anges; au couronnement, une cigogne.
Il pourrait également s'agir de la rencontre sur l'Ara coeli d'Auguste et de la sibylle de Tibur. Alors que la Vierge à l'Enfant apparaît dans le ciel, la sibylle annonce à l'empereur qui sera son véritable successeur: le Christ.
Nicolas de Leyde contribue largement au succès du buste accoudé dans l'art des pays germaniques. La synthèse opérée entre les bustes à mi-corps de la peinture des anciens Pays-Bas et les portraits sculptés prenant place dans l'espace public renouvelle la tradition du buste qui s'immisce désormais pleinement dans l'espace du spectateur. Ainsi, le prophète et la sibylle semblaient surgir de la façade, accoudés aux fausses fenêtres, portant leur regard vers le peuple de Strasbourg.

Dénomination

Matières

  • Plâtre
  • Patiné

Dimensions

Prof. : 32 cm

H : 50 cm; l : 31 cm

Masse : 17 kg

œuvre de référence

Buste accoudé : Prophète

Datation

1463

Emplacement dans l'édifice

Fausse fenêtre de la façade

Observation
L'oeuvre originale est inventoriée sous le numéro MOND 162. Elle est partiellement détruite: seule la tête est conservée. L'oeuvre est parfaitement documentée puisque on conserve un contrat attestant du paiement de 234 florins à Nicolas de Leyde pour avoir réalisé l' "ouvrage en pierre dans leur nouvelle Chancellerie, comprenant les armoiries de la ville et d'autres décorations".

Edifice de référence

Strasbourg - Ancienne chancellerie

Localisation

Strasbourg, Bas-Rhin, Alsace, France

Mise à jour le 04/02/2021