C'est une réflexion sur les notions de l’habitat et du campement et la tension inhérente entre elles tant la forme des camps répond à d’autres besoins et d'autres desseins que ceux de demeurer et de s’approprier un territoire.
L’exposition interroge le rapport entre la notion d’habitat, qui implique une pérennité, et celle du campement, qui suppose un état provisoire. Cela dans le but de montrer que des contextes politiques, économiques et environnementaux ont conduit des milliers de personnes à s’établir et à s’organiser de manière durable dans des campements, pour « habiter » les camps et « faire ville ».
La commissaire et le comité scientifique ont ainsi déterminé un corpus composé de six typologies de campements – nomades, voyageurs, infortunés, réfugiés, conquérants et contestataires – mis en place ou non selon le libre-arbitre de ses habitants, et pour chaque catégorie 45 cas contemporains illustrés par des reportages photographiques. Cet inventaire hétérogène de campements, ces marges qui ne sont pas si marginales, nous parlent de la société, d’un monde qui « s’encampe ». Nous découvrons des constantes transversales à l’univers du campement, qui tissent un lien entre les hommes, qu’ils soient forains, touristes, militaires, réfugiés ou astronautes. À l’aide de documents photographiques complétés par des analyses graphiques (réalisées par l’architecte Damien Antoni et son équipe) et une interview de chacun des membres du conseil scientifique, l’exposition illustre et propose une analyse des dispositifs constructifs et techniques en présence qui témoigne de leur ingéniosité.
Une scénographie inédite, proposée par le collectif d’architectes 1024, ainsi qu’un parcours sonore conçu par Jean Bellorini (TGP) et Marion Canelas.
À travers la définition de six catégories d’habitants des camps et l’illustration de chacune d'elles par une quarantaine de situations concrètes et actuelles, l’exposition entend proposer un regard inédit sur une question d'actualité rarement observée à travers le prisme de son architecture.
Informations pratiques
Galerie haute des expositions temporaires
45 avenue du Président Wilson
Paris 16e
Métro Trocadéro ou Iéna
Ouvert du mercredi au dimanche
de 11h à 19h
Nocturne le jeudi jusqu’à 21h
Plein tarif : 9€
Tarif réduit : 6€
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Autour de l’exposition
Espace-atelier « Monte ta tente »
À partir de 8 ans
Un espace-atelier qui sent bon les vacances et Robinson Crusoé ! Dans le parcours de l’exposition « Habiter le campement. Architectures nomades », un espace-atelier en famille propose de découvrir la tente dans tous ses états, à travers l’expérimentation. Un atelier ludique qui mobilise la tête et les mains, pour découvrir cette architecture légère qui se “pose” sur le sol, ne “s’ancre” pas, se “replie” en quittant les lieux et “s’emporte” avec soi. Avec la cabane, elle est la première construction à taille humaine que le petit d’homme a le loisir de construire. Monter une tente c’est faire de l’architecture sans en avoir l’air. Á l’heure de la tente pop-up, ne nous privons pas de ce plaisir enfantin et collectif de monter une tente !
Espace-atelier comprise dans le billet d’entrée à l’exposition. -
Soutiens
L’exposition a bénéficié du concours de l’agence photographique Gamma Rapho Keystone, du partenariat de Central DUPON Images et du soutien des membres du Club entreprises de la Cité.