Marquant un changement d’échelle dans les interventions menées jusqu’alors, la transformation de Paris adapte la ville à la société moderne et à ses nouveaux besoins. Ce modèle de la ville haussmannienne sera repris dans de nombreuses cités en France (Lyon, Marseille…) et à l’étranger, notamment à Bruxelles et à Barcelone où le plan Cerdà est adopté dès 1859.
Soucieux de la nécessité d’assainir Paris et désireux de l’embellir, Napoléon III, marqué par la modernité de la métropole londonienne où il a vécu de 1846 à 1848, confie la charge de ces grands travaux à Georges Eugène Haussmann, nommé préfet de la Seine en 1853. Le percement de larges boulevards et de deux grands axes nord-sud (boulevard de Sébastopol) et est-ouest (rue de Rivoli) répondent à l’insalubrité causée par l’étroitesse des rues, la démographie croissante et la paupérisation du centre. Ils sont également destinés à faciliter le transport des voyageurs et des marchandises. Ce nouvel urbanisme met en valeur d’imposants monuments (Opéra, gares, théâtres, églises…) et se caractérise par la hiérarchisation de l’espace urbain, l’insertion de parcs et jardins, d’un règlement des façades très strict, d’un mobilier urbain, d’un réseau d’égouts modernisé et de nouveaux équipements publics (mairies, écoles, marchés, squares…).
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La maquette
Les transformations de Paris, Georges-Eugène Haussmann (1809-1891), préfet de la Seine (1853-1870)
Maquette, 2007, échelle 1/2000, plâtre et métal, Sylvain Le Stum, concepteur, Atelier ETSAV (Laura Baringo), maquettiste
Inv. CAPA/MMF/2006.12.1