Enfants de Caïn et d’Abel, les communautés paysannes septentrionales défrichent et labourent, créant les conditions d’un « décollage économique et démographique » occidental : il s’agit de se nourrir, d’encadrer les hommes et de construire l’Église. La cathédrale des grandes cités a ainsi pour racine un champ de blé pétrifié. Elle est à la fois Tour de Babel et Jérusalem Céleste.
De réformes liturgiques en divisions sociales, clercs et laïcs se heurtent dans les villes où les tensions et les facteurs technologiques s’imbriquent (se combinent ?) Les conditions précises d’élaboration de la cathédrale ne reconnaissent aucune de nos catégorisations : ni crépuscule roman, ni aube gothique ne s’épanouissent dans le Nord de l’Europe. Les continuités règnent sans partage de Saint-Riquier à Jumièges, de Caen à Sens ou St Denis.
Les premières recherches constructives de l’an Mil portent sur une nouvelle partition architecturale, entre parements lisses et murs évidés notamment, ainsi que sur l’adjonction de chapelles rayonnantes au chevet des édifices.
Bruno Phalip, professeur d’histoire de l’architecture et d’archéologie du Moyen Âge,
Université de Clermont-Auvergne
Informations pratiques
Auditorium
7 avenue Albert de Mun
Paris 16e
Métro Iéna ou Trocadéro
Inscription conseillée, entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
Les valises quelle que soit leur taille et les sacs de grande contenance sont désormais interdits dans la Cité.