Le jardin, l'intime, le cosmos
Captation de la conférence prononcée le 4 novembre 2010
"Le jardin est une de ces formes qui transitent à travers l'histoire car il est, littéralement, une inscription, aussi précise qu'un dessin magique, que trace le travail du sol à la surface du globe terrestre, héritant de toute la tradition du corps à corps avec la terre rebelle pour l'amadouer, la féconder, l'asservir peut-être".Dans cette définition du jardin donnée par la paysagiste Isabelle Auricoste, l'essentiel est clairement énoncé : la nécessaire cloture, le rapport à la terre/Terre, c'est-à-dire à la matière du monde et en même temps au cosmos, l'indispensable labeur humain, toujours recommencé. Le jardin comme lieu privilégié de la rencontre entre l'homme et la planète qui le porte; le jardin où dialoguent - selon des modalités infiniment variées et toujours renouvelées - nature et culture. Le jardin qui, du Paradis au "jardin planétaire", est porteur d'un inépuisable répertoire de mythes, tour à tour panthéiste ou mystique, monacal ou érotique
Paris : Cité de l'architecture et du patrimoine, copyright 2010