Ce centre culturel, inscrit dans les Grands travaux de la République engagés sous la présidence de François Mitterrand, est le seul à avoir été réalisé hors de l’hexagone. Prévu dans les accords de Matignon de 1988, il a été conçu par l'architecte Renzo Piano, lauréat d'un concours international mené en 1991 en concertation avec l'Agence de développement de la culture kanak.
Composé de dix pavillons répartis sur un arc de 230 mètres le long et dont la forme est directement inspirée de l’habitat vernaculaire kanak, le centre culturel Tjibaou – du nom du leader indépendantiste à l’origine de ce projet – est dédié à la promotion de la culture kanak.
L’architecture, qui combine des matériaux traditionnels, comme le bois local d’iroko, et modernes, comme l’acier, se caractérise par une parfaite continuité entre murs et toiture et par le respect de l’environnement naturel avec lequel elle dialogue. Une double série de lames intérieures et extérieures tient le rôle de brise-soleil et assure la ventilation pour réguler le climat intérieur de chacun des pavillons. De dimensions variables, les dix structures de 20, 22 ou 28 mètres de haut sont reliées par un bâtiment bas longeant une voie qui évoque l’allée centrale caractéristique des villages kanaks. Le bâtiment se compose de trois « villages » ayant chacun une fonction différente.
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La maquette
Centre culturel Tjibaou, 1990-1998, Nouméa (Nouvelle-Calédonie), Renzo Piano (1937), architecte
Maquette, 2007, échelle 1/20, bois, plexiglas, métal, résine, Renzo Piano, concepteur, Olivier Doizy, maquettiste
CAPA/MMF/2007.64.1