Fruit de la collaboration de trois architectes Prix de Rome, Robert Camelot, Jean de Mailly, Bernard Zehrfuss, et d’ingénieurs, Jean Prouvé pour les façades-rideau, Nicolas Esquillan, inventeur de la double coque en voile mince avec raidisseurs, pour la structure, le CNIT. demeure l’un des symboles de l’architecture française des années 1950.
Le bâtiment est ainsi constitué d'une voûte autoportante en béton armé de 225 000 m2 pour seulement 6 cm d'épaisseur et 218 mètres de portée constituant un record du monde
Le programme du bâtiment s’inscrit dans le contexte de relance de l’économie française de l’après-guerre : cette vaste halle est destinée à accueillir d’importantes expositions commerciales d’envergure internationale. Outre la performance technique que constitue la construction d’une immense et très fine voûte autoportante en voile de béton, on retient aussi du C.N.I.T. qu’il est le premier bâtiment de La Défense et marque la naissance de ce nouveau quartier.
D’une hauteur de 50 mètres, il couvre une portée de 220 mètres pour une surface totale d’exposition de 75.000 mètres carrés et constitue lors de sa réalisation un record mondial. Il repose uniquement sur trois points reliés par une structure triangulaire épousant le terrain imparti au programme, au carrefour de La Défense, sur le côté de l’axe monumental Paris-Saint Germain. Lors de sa construction, la presse évoqua le « chantier du siècle » et lors de son inauguration par le Général de Gaulle le 12 septembre 1958, André Malraux le définit comme une « cathédrale des temps modernes ». La maquette présentée ici est celle utilisée pour les essais en soufflerie, qui permet la mise à l’épreuve de la résistance du bâtiment face aux pressions du vent et du poids de la voûte.