L’Homme des hautes plaines

Quel est le mystère de cette petite ville minière, près d’un lac, Lago ? Un taiseux y arrive, descend prestement trois bandits qui le regardaient de travers, accepte de protéger les habitants en échange des pleins pouvoirs. Libérés de prison, trois autres méchants reviennent sur le lieu de leur crime : ils ont tués le marshal à coups de fouet sans que personne n’intervienne. Ils imaginent s’approprier les biens de tous.

C’est ignorer la présence d’un justicier, frère du marshal comme nous l’apprendrons à la fin… Cette fable à la gloire de la vengeance juste, de la légitime défense, du pouvoir confisqué par les armes pour la sécurité des habitants est un classique du western. Scénario efficace, esthétique épurée, interprétation parfaite, ce film montre comment une catastrophe urbaine (le pouvoir de trois bandits) ne peut se résoudre qu’avec l’engagement de tous, en une sorte de résilience…

Invité : Yves Figueiredo, agrégé d’anglais, maitre de conférences à l’université Paris IV, spécialiste du paysage nord-américain, auteur de Frederic Law Olmsted et le park movement américain (Atlande, 2014). Sous réserve.

Thierry Paquot : « La violence engendrerait une violence salvatrice ? C’est le message simpliste et puissant de Clint Eastwood, instaurer l’ordre en tuant les fauteurs de troubles et tant pis si le « peuple » ne se prend pas en mains…. »