Yona Friedman

Sa vision de l’architecture, de l’urbanisme, de l’art et de la société est totalement visionnaire et anticipe la plupart des mutations que le monde traverse actuellement. Entre utopie créative et réalité concrète, il prône en priorité l’autonomie, l’épanouissement de l’individu et la qualité des relations sociales. Ces valeurs humanistes se traduisent dans le champ de l’architecture par l’auto-planification, la mobilité, l’économie du projet et la réversibilité.

Dans les années 1950, il a théorisé et diffusé la notion d’« architecture mobile », pensée pour les habitants. Sa «Ville spatiale», structure suspendue, démontable et transformable par ses occupants en est une concrétisation parmi d'autres.

Entre passé, présent et futur réalisable, l’exposition dévoile son univers, nourri de mythes universels, d’art populaire et de nombreuses maquettes illustrant ses propositions. Parallèlement à ses maquettes, Friedman n'a cessé d'inventer des langages ludiques et universels pour engager l'habitant à prendre possession de son environnement. Ses dessins, slides shows et ses nombreuses publications énoncent avec réalisme et optimisme les impasses actuelles comme la pauvreté, la dette, le réchauffement climatique pour mieux penser l’adaptation de l’architecture à la vie moderne, offrant au public des perspectives réalisables. Yona Friedman est reconnu comme un des grands théoriciens des utopies d'après-guerre.