Vierges à l'enfant

Neuf moulages de statues de Vierges à l'Enfant du XIIIe au XVIe siècle seront présentés dans la galerie des peintures murales et des vitraux, sous la réplique de la coupole de la cathédrale Saint-Étienne de Cahors. Les moulages présentés illustrent la diversité iconographique, stylistique, régionale et chronologique de ce thème, l'un des plus féconds de l'Europe médiévale. La plus ancienne des œuvres présentées est la Vierge à l'Enfant de l'église Sainte- Anne de Gassicourt (Yvelines), à la transition des périodes romane et gothique (début XIIIe siècle).

Inspirée de la tradition des icônes byzantines, Marie, figure austère, sert de trône à son fils. La plus récente, la Vierge de l'église Notre-Dame de la Couture du Mans (Sarthe, 1570), est un chef-d'œuvre de grâce de Germain Pilon, l'un des maîtres de la Renaissance française. La majorité des œuvres exposées témoigne de la richesse de l'iconographie mariale à l'époque gothique (XIV^e-XV^e siècle) favorisée par le rôle croissant accordé à la Vierge dans la dévotion. La Vierge à double face de Villeneuve-lès-Avignon, la Vierge nourricière de Dampierre-Saint-Nicolas ou encore la Vierge de Quéant sont représentatives de cette période. L'iconographie s'enrichit de symboles tenus par la Vierge et l'Enfant (oiseau, pomme, globe...) qui portent la dimension du message spirituel de l'Église en même temps qu'ils témoignent de la tendresse de la mère pour son enfant. Les œuvres originales sont de nos jours conservées dans des musées français (musée Pierre de Luxembourg à Villeneuve-lès-Avignon...), étrangers (Metropolitan Museum of Art à New York) ou enfin dans l'église d'origine (Cathédrale Saint-Dié à Saint-Dié-des-Vosges...). Ce rassemblement d'œuvres est aussi l'occasion de voir, ou de revoir, les Vierges romanes et gothiques exposées dans les collections permanentes du musée : la Vierge dorée d'Amiens, la Vierge allaitant de Ballan-Miré...