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œuvre du musée

Pilier des Anges: ange ouest

Numéro d'inventaire

MOU.06546

Situation

Exposé

Date d'inscription à l'inventaire

1924

Précisions sur le numéro d'inventaire

A une date indéterminée, le seul numéro MOU.06546 a été retenu pour le moulage de l'ensemble du Pilier des anges, qui se décompose en réalité en 5 numéros bien distincts. Les numéros ont été réattribués en 2013.
Dans le livre d'inventaire, les anges du registre médian sont inventoriés en MOU.06546 à MOU.06549 sans plus de précision. On a réattribué à chaque ange un des numéros de la liste.

Statut

Propriété de l’État, Cité de l’architecture et du patrimoine, musée des Monuments français

Auteur(s)

Auteur(s) de l'œuvre du musée

Datation

1923-1924

L'idée de compléter le moulage du Pilier des anges (dont seul le registre inférieur avait été moulé en 1881, voir MOU.00450) est émise dès 1907, dans une lettre du directeur du musée à l'Oeuvre Notre-Dame (Archives municipales de Strasbourg, II-9).
Mais la commande de nouveaux moulages de Strasbourg est effectivement envisagée en 1923: l'architecte en chef de la cathédrale envoie un premier devis en date du 18/04/1923. Dès le mois de mai la liste est arrêtée: "le rang des Anges avec dais, le tympan de la Dormition, la Synagogue, le groupe de la Tentation" (lettre du maire de Strasbourg à Camille Enlart, 16/05/1923). La commande est passée en juin de la même année. En août, alors que les autres moulages sont prêts à être envoyés, le maire de Strasbourg demande un délai pour les anges du pilier: "ceux-ci ne peuvent être exécutés qu'après la fin de la saison d'automne, temps où la circulation des étrangers a un peu cessé" (lettre du maire du 28/08/1923 à Camille Enlart). Les moulages sont achevés en janvier 1924. L'ensemble est envoyé en mars 1924. (correspondance, AMMF).

Description

Le Pilier des anges est divisé en trois registres; il figure le Jugement dernier. Au registre inférieur se trouvent les évangélistes; au registre médian, les anges sonnent dans les trompettes; au registre supérieur (dont seul un ange a été moulé pour le musée: MOU.06758), le Christ Juge trône au milieu des anges portant les instruments de la Passion.
L'ange situé à l'ouest est placé sous le Christ Juge. La tête penchée vers sa droite, il s'apprête à souffler dans la trompette. Chacun des anges est dans une posture légèrement différente, l'orientation de la trompette variant insensiblement. L'extrême fluidité des drapés, la pose très naturelle des anges qui semblent former une ronde autour du pilier, sont caractéristiques du style qui se développe dans la région rhéno-mosane et en France du nord entre la fin du XIIe et le début du XIIIe siècle, le style 1200, qui puise son renouvellement formel dans l'art de l'antiquité.
On attribue au même atelier le décor de la façade du transept sud, dont deux moulages sont conservés au musée: le tympan de la Dormition de la Vierge (MOU.06550) et la statue de la Synagogue (MOU.06551).

Dénomination

Matières

  • Plâtre
  • Patiné

œuvre de référence

Pilier des Anges

Datation

Vers 1230

Emplacement dans l'édifice

Transept sud

Edifice de référence

Strasbourg - Cathédrale Notre-Dame

Localisation

Strasbourg, Bas-Rhin, Alsace, France

Datation
1176-1439
Précisions sur l'historique
Le site de la cathédrale est occupé par des édifices religieux dès l’antiquité. En 1015 l’empereur Henri II et l’évêque de Strasbourg posent ensemble la première pierre de la nouvelle cathédrale sur les ruines d’un édifice carolingien. Cette première église de style ottonien brûle en 1176. Les travaux de la cathédrale Notre-Dame commencent la même année avec dans un premier temps la construction du transept et du chœur roman. Vers 1220 un changement de style s’opère dans la nef qui est transformée pendant une quarantaine d’années afin de la rendre conforme au style gothique d’Ile de France. L’élévation du massif occidental débute en 1276 à la demande de l’évêque de Strasbourg et ne s'achève qu’en 1439. En 1284 le nouveau maître d’œuvre Erwin von Steinbach s’attaque au chantier de la façade gothique et de la rosace qui surplombe le portail. Sont ensuite achevées la façade et la chapelle Sainte-Catherine entre 1339 et 1365 par Gerlach. Ulrich d'Ensingen supervise l’érection de la tour octogonale entre 1399 et 1419. La flèche quant à elle, est achevée en 1439 par Johannes Hültz mettant ainsi fin à presque trois siècles de travaux. Malgré tout, on dénombrera de nombreux ajouts tout au long du XVe siècle. En 1682, le jubé est détruit lors de la réintroduction du culte catholique dans la ville devenue protestante. Au lendemain de la Révolution en 1792, on déplorera de nombreuses destructions dont deux-cent trente-cinq statues. Une partie de la statuaire est cependant sauvée par Jean Hermann, directeur du Jardin botanique, qui enterre alors une partie des statues dans le Jardin. Une année plus tard la flèche manque de subir le même sort mais y échappe de peu. En 1813, de grands travaux de restauration débutent mais la cathédrale est à nouveau endommagée lors de la guerre franco-prussienne au niveau du toit et de la flèche. Une nouvelle campagne de restauration sous la direction de l’architecte Gustave Klotz est lancée en 1878 et 1879 afin de restituer les parties détruites par la guerre. Au XIXe siècle, les restaurations reprennent avec Johann Knauth qui, entre autre, sauve la flèche de la cathédrale menacée d'écroulement entre 1906 à 1926. Une des spécificités de Notre-Dame de Strasbourg est sa hauteur puisque du sol au sommet de la pointe elle mesure 142 mètres. Le plan de l’édifice est en croix latine. La nef et les collatéraux sont composés de sept travées avec voûtes sur croisée d’ogives. Les arcs-boutants sont en nombre limité. La cathédrale Notre Dame de Strasbourg est classée monument historique par liste de 1862.

Mise à jour le 30/11/2015

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