Ce laboratoire est né d’actions pilotées par la Cité de l’architecture & du patrimoine aux côtés de différentes écoles (Afrique du Sud, Algérie, Cameroun, Île de la Réunion, Kenya, Madagascar, Maroc, Tunisie) et d’échanges dans le cadre de diverses manifestations culturelles comme Dak’art ou la biennale de design de Bamako depuis 1999.
Ce programme repose essentiellement sur l'organisation de workshops et d'expositions (les cases musgum, petites architectures au Cameroun) et a mis en contact de nombreux architectes, designers ou paysagistes, créant par là même la vitalité d’un réseau dans les domaines de la recherche et de la formation. Ces actions mettent en effet en relation des associations, des décideurs locaux et des institutions culturelles en France comme en Afrique.
Le laboratoire pour l’Afrique s’articule autour de deux types d’actions complémentaires : le A Fab lab et le P l lab. Il s’agit de « recherches-actions » liées à la création architecturale, urbaine et design.
Le Laboratoire pour l’Afrique, au sein du département de la Création architecturale, s’articule autour d’un Fab Lab [1] pour développer des actions concrètes (et non des projets papier ou virtuels) en Afrique ou en France, auprès de la diaspora, avec des concepteurs et intellectuels africains.
Ici, ce Fab Lab est qualifié de "A Fab Lab. "A" comme Activisme, Autrement, Ailleurs, Autoconstruit et Alternatif. La logique est de construire ensemble à la main, d'être respectueux de la terre et des hommes, d'être expérimental, poétique et de sortir des conventions. La Cité de l'architecture et du patrimoine propose plusieurs axes d'intervention qu'elle mène depuis 2000, dans le cadre du programme de la "petite architecture", avec un objectif de développement humain et économique et un grand respect pour la Terre : actions envers les jeunes, dans le cadre des écoles et de l'enseignement artistique ("Change ta classe!"), actions sur comment réinventer l’espace public des villes africaines ("Liaisons urbaines"), actions auprès des travailleurs en France (foyers pour migrants) ou en Afrique (forgerons de Médine à Bamako, artisans à Haïti, cuisinières…).
Le deuxième à l’inverse porte sur l’idée d’une communauté virtuelle d’échange dont l’objectif est de « construire l’Afrique autrement et ensemble ». Elle s’intitule le « P – I lab ». « P », comme Panafricain, Plateforme, Populaire, Porte-Parole, Public, Perfection, Participatif, Pléthore, Perspicacité … Le « P – I lab » a pour objectif d’être une plateforme d’échange pédagogique et de stimuler la création, d’être un outil de veille architecturale et de design à destination des décideurs et maître d’ouvrages, de sortir des préjugés autour de l’Afrique, d’aller vers l’amélioration de ces espaces et de proposer des documents de qualité vivants et lisibles par tous (web docu , expositions, catalogue,....). La Cité de l’architecture et du patrimoine est partenaire de deux concours d’idées : Process en Tunisie et Afrikarchi, ouverts au continent Africain. Aussi «les Villes Africaines » sont un élément important de réflexion en particulier Kinshasa, Porto Novo et Dakar.
[1] Fab Lab : de l'anglais fabrication laboratory (laboratoire de fabrication). Réseau mondial de laboratoires locaux qui rendent possible l'invention en ouvrant aux individus l'accès à des outils de fabrication et qui permet de passer rapidement du concept au prototypage puis à la mise au point.
Information
Contact
Fiona Meadows
Responsable de programmes
fiona.meadows@citedelarchitecture.fr