Carles Enrich, Barcelone versus Amélia Tavella, Aix-en-Provence
Les Duos de la Plateforme de la création architecturale
Installation Carte-blanche conçue par les deux équipes d’architectes invitées.
Comme la nature, l’architecture devient invisible tant elle s’infiltre partout dans notre quotidien. Comme la nature, l’architecture doit travailler avec tout ce et ceux qui l’entourent pour exister, être complète. C’est pour cela que nous parlons de culture architecturale.
L’architecture comme quelque chose qui s’opère collectivement et nous permet de construire les sociétés, les écosystèmes, et leur performativité. C’est là que se retrouvent les travaux d’Amelia Tavella et de Carles Enrich. Tous deux viennent du nord-est de la Méditerranée, leur caractère est forgé par la proximité de la mer, de l’air et de la nature.
Beaucoup a été construit et continuellement transformé, retrouvé, et c’est cette dynamique que les deux architectes poursuivent à leur tour. Leur attitude envers les conditions préexistantes physiques et intangibles – l’histoire, le contexte social, le temps – les amène à avoir une grande sensibilité et une grande conscience dans leur façon de procéder, de reconnaître et de reconnecter le territoire, en ajoutant des couches, en réalisant des collages, en incorporant des éléments comme autant d’opportunités d’offrir une nouvelle vie, contemporaine, à un témoin et acteur de l’histoire et de la transformation naturelle des choses, et qui continuera de l’être au-delà de notre propre existence. Leurs travaux améliorent la qualité des lieux en y incorporant les architectures nécessaires, construisant le moins possible pour garder une empreinte minimale, accroissant l’interaction avec les habitants.
Critique invité : Ivan Blasi