Relief : Communion d'un homme armé ?

L’histoire religieuse du site débute au Ve siècle par la construction d’une première église dédiée à la Vierge par l’évêque de Nicaise. C’est dans cet édifice que Clovis aurait été baptisé vers 498, puis, le 5 octobre 816, Louis le Pieux sacré par le pape Etienne IV. La cathédrale est reconstruite sur le même site au IXe siècle par les archevêques Ebbon et Hincmar afin d’en faire une cathédrale digne d’accueillir les sacres royaux et c’est donc à partir de 1027 qu’elle devient officiellement la cathédrale des sacres. Ce statut lui vaut d’être agrandie au XIIe siècle par l’archevêque Samson. En 1210, un incendie détruit la cathédrale du XIIe siècle et ce n’est qu’un an plus tard que les travaux de construction de la cathédrale actuelle démarrent et que la première pierre est posée par l'archevêque Aubry de Humbert. En dix ans sont construits le premier niveau du chœur, le déambulatoire et les chapelles rayonnantes, puis, entre 1220 et 1233, s’élèvent le transept et les dernières travées de la nef mais en 1233 le chantier s’arrête brusquement face à une révolte de la population. Le gros œuvre est achevé en 1299 suite à la reprise des travaux au début des années 1250 : les statues de la façade occidentale sont réalisées vers 1256, la construction de l’étage et de la rose sont achevés entre 1270 et 1280, puis l’intérieur, en 1285. Au XIVe siècle, seul l’ajout d’une galerie des rois est entamé. Ce n’est qu’en 1430 que les travaux reprennent sur les parties hautes des tours occidentales. Près de cinquante ans plus tard en juillet 1481, un incendie détruit la flèche de la croisée du transept et les combles, et des restaurations s’échelonnent alors de 1485 à 1515, période au cours de laquelle sont restaurés successivement le clocher de l’ange, les combles, les pignons du transept et les galeries hautes de la nef. En 1580, un ouragan est à l’origine de la destruction de la rose Sud. Plusieurs campagnes de restauration sont engagées du début du XVIIe jusqu’à la fin du XIXe siècle : le portail Ouest est modifié à deux reprises, en 1611-1612 puis en 1825-1830, la façade occidentale est en travaux de 1737 à 1740. De 1845 à 1860, les parties hautes de la cathédrale reçoivent à leur tour des restaurations, puis des travaux sont menés dans l’abside par Viollet-le-Duc entre 1850 et 1879. La galerie de la nef, quant à elle, est restaurée pendant cinq ans, de 1875 à 1880. Au cours de la Première Guerre Mondiale, la cathédrale Notre-Dame de Reims est victime de plus de 300 obus incendiaires, ce qui conduit à de nouvelles restaurations à la fin de la guerre, notamment la reconstruction de la charpente par Henri Deneux. La cathédrale est de nouveau consacrée en 1937. Son plan est en croix latine avec un transept particulièrement large. La nef et les collatéraux sont voûtés d’ogives. L’abside unique à déambulatoire possède cinq chapelles axiales. Notre-Dame de Reims est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1991.