œuvre du musée
Statue équestre dite le Cavalier de Bamberg
Numéro d'inventaire
MOU.02688
Situation
En réserve
Galerie
Date d'inscription à l'inventaire
1897
Précisions sur le numéro d'inventaire
La "partie supérieure de la statue de Conrad III à Bamberg" est inscrite dans la liste de 1961 des "Moulages à radier des collections". Le cheval subsiste alors que le cavalier a disparu.
Statut
Propriété de l’État, Cité de l’architecture et du patrimoine, musée des Monuments français
Auteur(s)
Auteur(s) de l'œuvre du musée
Datation
Avant 1897
Lors de la sous-commission du 17/01/1885, Louis Courajod lit une "Notice sur les Monuments de la cathédrale de Bamberg" afin de défendre plusieurs propositions d'acquisition de moulages (AMN, 5HH1(3)). Elle commence ainsi: "La cathédrale de Bamberg est certainement, de tous les monuments de l'Allemagne, celui qui renferme les plus beaux spécimens de la sculpture du moyen-Age. Cette opinion, qui s'impose à tout visiteur de la ville bavaroise, est professée depuis longtemps par les savants et les maîtres. Le fondateur du musée de Sculpture comparée, dans le tombe V de son Dictionnaire raisonné d'architecture (page 155) dit que "la statuaire si remarquable de la cathédrale de Bamberg rappelle plus qu'aucune autre en Allemagne les bonnes écoles françaises des XIIe et XIIIe siècles". C'est donc principalement à Bamberg que nous devons aller chercher les monuments allemands dignes d'être confrontés avec nos monuments français." Parmi les sculptures qui retiennent son attention: "Sur le pilier à gauche du spectateur qui s'avance vers l'abside orientale, on remarque une statue équestre de grandeur naturelle regardée tantôt comme la représentation de saint Etienne de Hongrie, tantôt comme celle de l'Empereur Conrad III. C'est, à mes yeux, la plus belle statue équestre du moyen âge actuellement subsistante."
Malgré leur enthousiasme, les propositions de Courajod n'ont pas de suite immédiate. C'est en 1897 seulement qu'entre au musée un premier moulage de Bamberg: l'Union centrale des arts décoratifs souhaitant se défaire de plusieurs de ses moulages, le directeur du musée Edmond Haraucourt en choisit plusieurs dont celui de la "Statue équestre, Bamberg" (AMN, 5HH4 (6), lettre du 20/05/1897).
Description
Son regard est tourné vers l'emplacement où se trouvait le tombeau des fondateurs de la cathédrale, l'empereur Henri II (canonisé en 1146) et son épouse Cunégonde. Tournant le dos au portail des Comtes, entrée principale de la cathédrale, le cavalier semble montrer au fidèle le chemin à suivre. Une identification ancienne (cf. notice de Courajod) propose d'y voir saint Stéphane, premier roi chrétien de Hongrie, beau-frère d'Henri II, une hypothèse tout récemment défendue à l'occasion de l'exposition consacrée au Maître de Naumbourg en 2011.
Par son port de tête, sa chevelure ondulée coupée au carré, son visage anguleux et les plis fouillés du vêtement, on peut rapprocher le Cavalier de Bamberg d'un des rois de Reims (traditionnellement identifié à Philippe-Auguste) dont le musée possède également un moulage (MOU.02206). Il faut aussi la rapprocher du portrait équestre rétrospectif de l'empereur Otton Ier à Magdebourg, une oeuvre contemporaine.
La statue équestre, dont le modèle remonte à l'antiquité (notamment le Marc-Aurèle de Rome, identifié au Moyen Âge comme l'empereur Constantin), portrait princier et profane par excellence, trouve pleinement sa place dans l'enceinte sacrée en tant que portrait d'un saint.
Dénomination
Matières
- Plâtre
- Patiné
Dimensions
H : 260 cm; L : 200 cm
Dimensions donnés par le catalogue de 1925
œuvre de référence
Statue équestre dite le Cavalier de Bamberg
Datation
Vers 1225
Emplacement dans l'édifice
Pilier de la nef
Edifice de référence
Bamberg - Cathédrale
Localisation
Bamberg, Allemagne
Mise à jour le 30/11/2015