œuvre du musée
Piedroit gauche du portail central
Numéro d'inventaire
MOU.01012
Situation
Exposé
Galerie
Statut
Propriété de l’État, Cité de l’architecture et du patrimoine, musée des Monuments français
Piedroit de la porte centrale de la façade occid. de l'anc. cathédrale Saint-Trophime d'Arles
© Cité de l'architecture et du patrimoine, Musée des monuments français, Paris
(Photo : Thion, Laurent - - Ecliptique. 2010)
Auteur(s)
Auteur(s) de l'œuvre du musée
Datation
1888
AMN 5HH3-3 : Minute de lettre datée du 24 février 1888 demandant au maire d’Arles l’autorisation de faire mouler un piédroit de la façade de l’église Saint-Trophime d’Arles. Le montant pour l'exécution du moulage s'élève à 2400 francs.
CAPA/MSC boîte 32. Les relevés d'activité du musée de Sculpture comparée indiquent l'entrée du moulage au musée le 8 août 1888.
Description
Description du décor
Le piédroit gauche du portail central de la façade occidentale de l'ancienne cathédrale Saint-Trophime d'Arles n’a pas été moulé dans son intégralité. Sur les grands panneaux verticaux se succèdent, de gauche à droite : saint Jacques le Majeur, saint Trophime, puis saint Jean et saint Pierre. Le cortège des bienheureux accueilli par Abraham, Isaac et Jacob se déploie sur la frise de l’entablement. La frise placée sous l’entablement présente la succession suivante : la Fuite en Egypte, le Massacre des Innocents, la Chevauchée des Mages et les Mages devant Hérode. Le Songe de Joseph est sculpté sur la console située dans l’ouverture de la porte.
Matières
- Plâtre
- Patine
Dimensions
Prof. : 240 cm
l : 277 cm
Hauteur non mesurée lors du récolement de mars 2011.
œuvre de référence
Portail
Datation
2e moitié du 12e siècle
Emplacement dans l'édifice
Façade occidentale ; portail central
Edifice de référence
Arles - Ancienne cathédrale Saint-Trophime
Localisation
Arles, Bouches-du-Rhône, Provence-Alpes-Côte-d'Azur, France
Le chantier de l’église romane débuta aux environs de 1100 par l’édification du chevet et du transept ; il se poursuivit jusqu’au deuxième quart du XIIe siècle avec l’élévation du clocher, de la nef et des collatéraux, puis vers 1180-1190, avec l’ajout du portail. Au XVe siècle, le sanctuaire roman fut remplacé par un vaste chœur gothique à déambulatoire et chapelles rayonnantes.
Construit au sud de l’église avec l’ensemble épiscopal, le cloître de Saint-Trophime a été élevé contre le bras méridional du transept, entre le réfectoire et la salle capitulaire. Sa construction fut entreprise par la galerie nord, achevée à la fin du XIIe siècle, et se poursuivit au début du XIIIe siècle par l’édification de la galerie orientale. Ces deux galeries romanes, voûtées de berceaux sur doubleaux s’ouvrent chacune sur le préau par trois travées de quatre arcades en plein cintre soutenues par des colonnettes géminées. Le rythme des travées est marqué par d’imposants piliers consolidés par des contreforts au niveau de la descente des doubleaux. Le décor sculpté de ces deux galeries est proche de celui de la façade de l’église (mou.01012). Les chapiteaux à décor végétal alternent avec des chapiteaux historiés dédiés à la vie du Christ à l’est, et à l’Ancien Testament au nord (mou.00157). Les piliers présentent les effigies sculptées, en pied, des saint patrons Trophime (mou.00010) et Etienne, et des apôtres.
Les deux dernières galeries vinrent fermer le quadrilatère du cloître au sud et à l’ouest un siècle et demi plus tard, vers 1370-1380. Elles sont couvertes d’une voûte sur croisée d’ogives et ajourées d’arcades en tiers point reposant alternativement sur des colonnes géminées et des piliers.
Au moment de la sécularisation des chanoines en 1489, le cloître fut en partie muré et les espaces conventuels transformés en greniers à blé. Au début du XIXe siècle, l’ensemble claustral, recouvert par la végétation, souffrait d’importantes détériorations. Une première campagne de travaux visant sa conservation est alors entreprise en 1843, à l’instigation du service des Monuments historiques. Elle est confiée à l'architecte Prosper Renaux, lequel consolide la structure du cloître par le remplacement de certaines colonnettes et la pose de tirants métalliques. Dix ans plus tard, l’architecte Henri Révoil est chargé d’intervenir car le mur de clôture oriental menace de s’effondrer. Entre 1860 et 1861, le même architecte travaille à la restauration de la façade de l’église.
Mise à jour le 27/04/2016