œuvre du musée
Pilier : saint Trophime
Numéro d'inventaire
MOU.00010
Situation
Exposé
Galerie
Statut
Propriété de l’État, Cité de l’architecture et du patrimoine, musée des Monuments français
Vue générale
© Cité de l'architecture et du patrimoine, Musée des monuments français, Paris
(Photo : Bordes, David. 2007)
Auteur(s)
Auteur(s) de l'œuvre du musée
- Brémond, Jacques (Sculpteur)
Datation
1er décembre 1880-28 juin 1882
AMN 5HH3-3 : l'engagement du sculpteur pour l'exécution de différents moulages à hauteur de 930 francs est daté du 1er décembre 1880 (approuvé en juin 1881). Le document mentionne la prise d'empreinte dans le cloître Saint-Trophime d’Arles de la "statue d’angle avec son chapiteau, son encadrement et sa base". Le mémoire des estampages exécutés est, quant à lui, daté du 28 juin 1882. Le prix indiqué pour l'exécution du pilier s'élève à 300 francs (AMN 5HH3).
Description
Description du décor
Entouré de rinceaux ajourés, saint Trophime, évêque d'Arles, est représenté debout, nimbé, vêtu d'une chasuble. Il bénit de la main droite, et tient une crosse, symbole de sa charge, dans la gauche. Au dessous de lui figure une inscription qui l'identifie.
Matières
- Plâtre
- Patine
Dimensions
Prof. : 65 cm
H : 211 cm; l : 53 cm
Inscription
IL KAL(ENDAS) OCTOBRIS OBIIT JORDAN(US) DECAN(US) SANCTI TROPHIMI ANNO D(OMI)NI MCLXXXVIII.
œuvre de référence
Pilier
Datation
Vers 1180
Emplacement dans l'édifice
Cloître ; Pilier nord-ouest de la galerie nord
Edifice de référence
Arles - Ancienne cathédrale Saint-Trophime
Localisation
Arles, Bouches-du-Rhône, Provence-Alpes-Côte-d'Azur, France
Le chantier de l’église romane débuta aux environs de 1100 par l’édification du chevet et du transept ; il se poursuivit jusqu’au deuxième quart du XIIe siècle avec l’élévation du clocher, de la nef et des collatéraux, puis vers 1180-1190, avec l’ajout du portail. Au XVe siècle, le sanctuaire roman fut remplacé par un vaste chœur gothique à déambulatoire et chapelles rayonnantes.
Construit au sud de l’église avec l’ensemble épiscopal, le cloître de Saint-Trophime a été élevé contre le bras méridional du transept, entre le réfectoire et la salle capitulaire. Sa construction fut entreprise par la galerie nord, achevée à la fin du XIIe siècle, et se poursuivit au début du XIIIe siècle par l’édification de la galerie orientale. Ces deux galeries romanes, voûtées de berceaux sur doubleaux s’ouvrent chacune sur le préau par trois travées de quatre arcades en plein cintre soutenues par des colonnettes géminées. Le rythme des travées est marqué par d’imposants piliers consolidés par des contreforts au niveau de la descente des doubleaux. Le décor sculpté de ces deux galeries est proche de celui de la façade de l’église (mou.01012). Les chapiteaux à décor végétal alternent avec des chapiteaux historiés dédiés à la vie du Christ à l’est, et à l’Ancien Testament au nord (mou.00157). Les piliers présentent les effigies sculptées, en pied, des saint patrons Trophime (mou.00010) et Etienne, et des apôtres.
Les deux dernières galeries vinrent fermer le quadrilatère du cloître au sud et à l’ouest un siècle et demi plus tard, vers 1370-1380. Elles sont couvertes d’une voûte sur croisée d’ogives et ajourées d’arcades en tiers point reposant alternativement sur des colonnes géminées et des piliers.
Au moment de la sécularisation des chanoines en 1489, le cloître fut en partie muré et les espaces conventuels transformés en greniers à blé. Au début du XIXe siècle, l’ensemble claustral, recouvert par la végétation, souffrait d’importantes détériorations. Une première campagne de travaux visant sa conservation est alors entreprise en 1843, à l’instigation du service des Monuments historiques. Elle est confiée à l'architecte Prosper Renaux, lequel consolide la structure du cloître par le remplacement de certaines colonnettes et la pose de tirants métalliques. Dix ans plus tard, l’architecte Henri Révoil est chargé d’intervenir car le mur de clôture oriental menace de s’effondrer. Entre 1860 et 1861, le même architecte travaille à la restauration de la façade de l’église.
Mise à jour le 09/10/2015