œuvre du musée
Statuette d'apôtre lisant
Numéro d'inventaire
MOU.01625
Situation
En réserve
Galerie
Date d'inscription à l'inventaire
1890
Statut
Propriété de l’État, Cité de l’architecture et du patrimoine, musée des Monuments français
Prophète Avignon
Auteur(s)
Auteur(s) de l'œuvre du musée
Datation
Août 1890
La date d'août 1890 est inscrite dans le livre d'inventaire
Description
Description du décor
Le tombeau du cardinal Guillaume II d’Aigrefeuille (†1401), élevé dans l’église Saint-Martial d’Avignon, était conçu sur le même modèle que le tombeau du cardinal Philippe Cabassole à la chartreuse de Bonpas, avec un enfeu monumental occupé par des statuettes du collège apostolique et du Couronnement de la Vierge. Ses dispositions sont connues grâce à un dessin envoyé en 1726 à Montfaucon. Cette image a permis à François Baron d’identifier l'apôtre tenant un livre (présenté au Palais des Papes) comme l’une des statuettes du collège apostolique du tombeau de Guillaume II d’Aigrefeuille. L’œuvre se distingue par sa silhouette allongée et par l’originalité de sa pose, résolument éloignée de toute frontalité et par la densité plastique de son manteau. L’attribution se trouve confortée par la comparaison avec le traitement de la tête du gisant du cardinal (musée Calvet) qui présente le même dessin de la paupière, étirée jusqu’à la tempe.
Matières
- Plâtre
- Patiné
Dimensions
Hors tout
Prof. : 20 cm
H : 69,5 cm; l : 28 cm
H. 62; l. 24; P. 15
Inscription
Inscription : Etiquette "E15" au revers. Idem à l'avant du socle. Cartel ancien en bois cloué à l'avant du socle : "XIVe siècle. Un prophète. Eglise St Pierre. Avignon. Statuette décorant la chaire à prêcher. Pierre.".
œuvre de référence
Statuette d'apôtre lisant
Edifice de référence
Avignon - Eglise Saint-Pierre
Localisation
Avignon, Vaucluse, Provence-Alpes-Côte-d'Azur, France
L'édifice médiéval présente un plan commun aux églises du gothique méridional : une nef unique de cinq travées, flanquée de chapelles construites entre ses contreforts et achevée à l'est par une abside polygonale. Son couvrement, sur croisée d'ogives quadripartite, est scandé par des doubleaux très saillants au profil complexe. L'ensemble des faisceaux du voûtement pénètre largement les murs nord et sud de la nef, selon une formule propre à l'architecture gothique flamboyante.
L'église connaît d'importants remaniements au milieu du XIXe siècle : les chapelles du flancs sud sont alors détruites et remplacées par une nouvelle nef de quatre travées.
Deux statuettes dont les moulages sont conservés au musée des Monuments français ont séjourné, entre le XIXe siècle et le milieu des années 1970, dans les niches d'une petite chaire installée entre la deuxième et la troisième travée nord de l'église Saint-Pierre. Cette chaire, commandée et mise en place à la fin du XVe siècle, est composée de deux parties : une base formée d'une colonne nervurée qui s'évase pour soutenir la caisse au pourtour sculpté de six dais flamboyants accueillaient une statuaire disparue à la Révolution.
Parmi les statuettes installées dans la chaire de l'église Saint-Pierre, on compte donc le saint André du tombeau de Philippe Cabassole (mou.01626), l'apôtre non identifié du tombeau de Guillaume II d'Aigrefeuille (mou.01625) et, d'après les études de Françoise Baron, un saint Jean d'Evangéliste et le Christ bénissant provenant du tombeau du cardinal Nicolas de Brancas, mort en 1412 et enterré dans la chapelle Sainte-Rose de l'église des Dominicains d'Avignon. Ces deux dernières statuettes ont été volées en 1973 ; les autres, qui composaient le collège apostolique de ce tombeau, sont déposées par le musée Calvet au musée du Petit Palais d'Avignon.
Mise à jour le 04/02/2021