œuvre du musée
Buste accoudé : Sibylle
Numéro d'inventaire
MOU.00117
Situation
En réserve
Galerie
Date d'inscription à l'inventaire
Vers 1883
Statut
Propriété de l’État, Cité de l’architecture et du patrimoine, musée des Monuments français
© Cité de l'architecture et du patrimoine, Musée des monuments français, Paris
(Photo : Neurdein frères. 1914)
Auteur(s)
Auteur(s) de l'œuvre du musée
- Strasbourg, Oeuvre Notre-Dame (Atelier)
- Werling, Eugène (Mouleur)
Datation
1881
Dans le livre d'inventaire, Jean Pouzadoux est mentionné comme auteur du moulage des deux bustes de l'ancienne Chancellerie. Il s'agit en réalité d'un travail d'Eugène Werling, "sculpteur attaché à la cathédrale de Strasbourg", auteur de l'ensemble de la commande passée en 1881 auprès de l'Oeuvre Notre-Dame. Dans la soumission en date du 12/04/1881, Werling s'engage à exécuter le moulage de "... 4° les deux bustes de la Bibliothèque" pour 160 francs (AMN, 5HH3(1)). Or les deux bustes de la Chancellerie ont été déposés à la bibliothèque municipale de Strasbourg au cours du XIXe. C'est là qu'ils se trouvaient lors du bombardement de 1870, qui les a fortement endommagés.
En 1881, les originaux étant partiellement détruits, Eugène Werling a dû faire un surmoulage à partir des exemplaires de l'Oeuvre Notre-Dame, réalisés avant 1868. Il existe également un moulage de ce buste à Francfort (LiebiegHaus Skulpturensammlung, inv. St. P. 638).
En juin 1881 des crédits sont alloués au musée pour le transport de moulages depuis Strasbourg ( AMN, 5HH4(8), arrêté ministériel 30/06/1881). Le 15/02/1882, les banquiers Rotschild sont priés de régler pour le compte du musée Eugène Werling à hauteur de 3 980 francs, pour l'ensemble des moulages exécutés.
A noter: fait partie du catalogue de l'atelier de moulage du musée sous les numéros suivants: 158 (cat.1886); 1134C (cat.1900); 1935 (cat.1930); 2667 (cat.1932); C5332 (cat.1946); le moule porte le numéro T.513.
Description
La jeune femme porte un habit décolleté et sa tête est voilée. Son costume correspond à l'iconographie des sibylles telles qu'on la rencontre dans l'art des pays germaniques au XVe siècle. Elle est l'équivalent féminin du prophète.
Le décor du portail de la Chancellerie pourrait être reconstituée ainsi: au premier registre, les armes de la ville de Strasbourg, tenues par deux chevaliers; au deuxième registre, les bustes accoudés; au troisième registre, la Vierge, patronne de la ville, couronnée par un ange et flanquée de deux autres anges; au couronnement, une cigogne.
Nicolas de Leyde contribue largement au succès du buste accoudé dans l'art des pays germaniques. La synthèse opérée entre les bustes à mi-corps de la peinture des anciens Pays-Bas et les portraits sculptés prenant place dans l'espace public renouvelle la tradition du buste qui s'immisce désormais pleinement dans l'espace du spectateur. Ainsi, le prophète et la sibylle semblaient surgir de la façade, accoudés aux fausses fenêtres, portant leur regard vers le peuple de Strasbourg. Le geste de la main gauche de la jeune femme, qui venait se poser sur le montant vertical de la fenêtre à sa droite, pourrait être celui de la sibylle de Tibur désignant le ciel. En effet, il pourrait également s'agir de la rencontre sur l'Ara coeli d'Auguste et de la sibylle de Tibur. Alors que la Vierge à l'Enfant apparaît dans le ciel, la sibylle annonce à l'empereur qui sera son véritable successeur: le Christ.
Dénomination
Matières
- Plâtre
- Patiné
Dimensions
Prof. : 32 cm
H : 50 cm; l : 37 cm
Masse : 15 kg
œuvre de référence
Buste accoudé : Sibylle
Auteur
Datation
1463
Emplacement dans l'édifice
Fausse fenêtre de la façade
Edifice de référence
Strasbourg - Ancienne chancellerie
Localisation
Strasbourg, Bas-Rhin, Alsace, France
Mise à jour le 04/02/2021