Le concours d’architecture en Europe : histoire et actualité. Cycle de conférences organisé par l’EPHE-PSL (HISTARA, EA 7347), la Cité de l’architecture & du patrimoine, l’ENSA Lyon.
La Cité de l’architecture & du patrimoine est partenaire d’un séminaire dont le thème peut retenir le grand public autant que les historiens et les architectes.
Transmettre la culture architecturale au public demande de fixer des repères, des incarnations : grandes figures, édifices qui ont opéré une rupture... Parmi ces repères, les grands Concours d’architecture royaux ou impériaux procurent à la fois des points de césure dans l’Histoire et des histoires donnant à l’architecture une dimension à la fois épique et humaine – ainsi le fameux Concours de 1860 pour l’Opéra de Paris et son lauréat, héros romanesque autant que fin politique.
Les architectes, eux, cherchent à comprendre pourquoi le Concours s’est si bien imposé depuis la fin du XXème siècle. Est-ce parce qu’il « mesure » au mieux les projets ou parce qu’il permet d’accorder, dans nos démocraties avancées, des enjeux discordants ? Pour les architectes, le concours est un mode de sélection du meilleur projet (habilement réinscrit par exemple en France dans la tradition méritocratique républicaine). Il est pour les élus un mode de décision, au nom des usagers-électeurs, le plus démocratique possible à l’exclusion de tous les autres. Les administrations réglementant, elles, un mode d’adjudication au nom duquel elles modèleront souvent, après la bataille, le parti final.
L’architecture s’accomplit comme « art utile et social » (Jean Nouvel) quand elle habite tous ces récits parallèles. Le cycle sur Le Concours d’architecture en Europe offre un champ de recherche aussi riche et complexe que le système d’acteurs qu’il observe.
Jeudi 24 juin 2021 : Les concours dans le cadre d’édifices religieux à la fin du XIXe et au début du XXe siècle
Dans cette phase exploratoire d’une réflexion sur les concours d’architecture, le cas des édifices religieux présente une situation spécifique pour la période contemporaine au sens large. En effet, hormis quelques cas exceptionnels, il s’agit, pour les plus importants d’entre eux, d’édifices classés où les éventuelles interventions sont l’apanage des architectes des Monuments historiques. Pour les édifices construits après 1905 et qui relèvent de la commande privée, le concours n’est pas une obligation et peut sembler une procédure lourde. Quoique peu fréquente, elle existe cependant et permet de s’interroger sur les motivations, diverses selon les cas examinés, qui conduisent à donner ainsi une publicité accrue à la construction d’un édifice religieux et à la procédure de sélection du projet architectural retenu. Des exemples pris jusque dans les dernières décennies permettront d’en témoigner et le débat ouvrira également des points de comparaison internationale.
En ligne - École nationale supérieure d’architecture de Lyon, jeudi 24 juin 2021, 18h00-20h00
Intervenants : Isabelle Saint-Martin (EPHE-PSL ; HISTARA, EA 7347) ; Valentine Zuber (EPHE-PSL ; HISTARA, EA 7347) ; Pierre Vérot (université de Picardie)
Conférences en ligne sur ZOOM, le lien de connexion vous sera transmis lors de votre inscription.
Visitor information
Conférences en ligne sur ZOOM, le lien de connexion vous sera transmis lors de votre inscription.
-
Programme