Photographe sensible à l’univers intemporel des architectures abandonnées, Thomas Jorion a évoqué son travail à l'occasion de sa rencontre avec Marianne Jakobi et Monique Sicard, lors de la soirée Images/Cité du 14 février 2018.
La période que nous venons de traverser nous a fait vivre un temps « suspendu », comme arrêté entre un « avant » et un « après ». C’est aussi la troublante impression que donnent les photographies de Thomas Jorion.
Avec une curiosité insatiable, mais sans pathos, le photographe semble constituer une vaste collection de bâtiments qui s’affichent dans l’étrangeté de leur état présent, tout en conservant les traces d’un passé impalpable. Palais, villas, usines, entrepôts, dépouillés de tout ce qui faisait leur raison d’être, n’en existent pas moins, habités par de nouvelles présences – comme la végétation.
Avec lucidité, le regard de Thomas Jorion donne corps à l’abandon. En enregistrant l’imprévisible opération du temps, il engage un processus de création photographique qui a constitué l’objet d’un débat avec Marianne Jakobi et Monique Sicard.
Projection-débat en présence de :
- Thomas Jorion, photographe
- Monique Sicard, philosophe de l’image, chargée de recherche à l’institut des Textes et Manuscrits modernes CNRS/ ENS
- Marianne Jakobi, professeure d’histoire de l’art contemporain, directrice du département d’Histoire de l’art et d’archéologie de l’Université Clermont Auvergne