Dopo il terremoto : réflexion sur la méthode et illustration des pratiques de reconstruction en Italie
Captation de la conférence prononcée le 1er février 2018
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- Relever l’héritage après les ruptures de l’histoire : jalons d’hier et débats d’aujourd’hui
La reconstruction post-séisme est un sujet majeur et l’objet d’un vif débat en Italie. Des réflexions concernant la préservation des centres historiques et la réintégration des lacunes urbaines ont été élaborées, surtout depuis les désastres d’avril 2009 à l’Aquila, août et octobre 2016. L’impact de ce dernier tremblement de terre s’est en effet étendu, au-delà de la question d’édifices particuliers, à des villes entières. Aucune recomposition de l’état antérieur n’est envisageable sans une compréhension exhaustive des caractéristiques constructives des bâtiments endommagés. Mais les opérations de relèvement visent d’abord à la connaissance de l'état réel des destructions grâce à la collecte organisée des pièces effondrées et des débris. Car, selon l’ampleur des dégâts, plusieurs solutions s’offrent à la collectivité en charge de la restauration, avec des réintégrations ou des reconstructions à l’identique. La reconstruction a pour objet de récupérer les volumes, formes et alignements ; elle recrée les ilôts et les secteurs urbains de la ville détruite. Mais si l’on reconstruit à l’emplacement même du bâti antérieur, il est impossible de reconstituer (tous) les édifices comme avant le séisme. On montrera à titre d'exemple le cas de la cathédrale de Venzone, reconstruite après le tremblement de terre (Frioul, 1976) et achevée en 1995. Un débat important a accompagné la réalisation ce projet à l’image des oppositions qui traversent les questions de conservation du patrimoine d'intérêt culturel. L’objectif à atteindre pour le relèvement de l’édifice : "comme il était, là où il était" s’est traduit en 'anastylose' des pièces effondrées, remises dans leur position d'origine, complétée par la réintégration des parties manquantes en matériaux et maçonnerie traditionnels ou modernes, par souci de cohérence figurative et formelle avec les structures restées en place