Film de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, avec Catherine Deneuve et Rabih Mroué. Durée: 1h15.
Beyrouth encore et toujours en reconstruction, c’est-à-dire en destruction : avec ses cicatrices de béton, ses fers tordus, ses montagnes de gravats, et sa circulation ininterrompue, ses rues bruyantes, sa vie renaissante. Après la guerre de 2006, un comédien, Rabih Mroué, veut revoir le village en ruines de sa grand-mère, Bint El Ibeil, bombardé par les Israéliens et y entraîne une vedette française, Catherine Deneuve, présente à Beyrouth pour la promotion d’un film.
« Je ne sais pas si je comprendrai quelque chose, mais je veux voir » dit l’actrice, qui comme tout le monde suit l’actualité et connaît les meurtrissures libanaises. Les dialogues résultent de l’improvisation, l’itinéraire dépend du bon vouloir des milices armées et l’approche de la frontière, des troupes israéliennes. Pourtant le film est construit comme une mémoire qui retrouve le fil d’une histoire.
Invité : Jacques Beauchard, sociologue, fin connaisseur de Beyrouth et du Liban, sur lesquels il a publié : Beyrouth, la ville, la mort, éditions de l’Aube, 2006 et Liban mon amour, éditions de l’Aube, 2007.
Thierry Paquot : « Le cinéma de guerre malheureusement s’enrichit chaque jour de nouvelles séquences qui donnent à voir cette autre catastrophe urbaine qu’est la destruction d’immeubles et la tuerie des civils. Pourtant l’idée de la ville ne respire-t-elle pas la paix ? »
Visitor information
Auditorium
7 avenue Albert de Mun
Paris 16e
Métro Iéna ou Trocadéro
Entrée libre et gratuite
dans la limite des places disponibles.
Inscription obligatoire