Le jury Mini Maousse s'est réuni le 18 mars 2025.
4 projets lauréats ont été retenus pour réaliser des prototypes des cabanes à l'échelle 1.
Près de 150 projets avaient candidaté.
Cette année, les candidats devaient proposer à la fois un projet de cabane, un jeu et un conte.
29 projets ont été pré-sélectionnés lors des journées de présélection en janvier 2025. 16 ont eu une mention spéciale JEUX et CONTES, pour la qualité de leurs jeux ou de leurs contes.
Les projets seront présentés dans une exposition début février 2026 à la Cité de l'architecture et du patrimoine.
Les lauréats
Entre deux mondes
Mengjie Li
École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon
Inspiré par le documentaire Récréations, ce projet explore comment les enfants, à travers le jeu, imitent des rôles sociaux et construisent un micromonde. La cour d’école devient une miniature de la société. L’idée est une fusion entre le jeu de marelle et la conception de la cabane, où les cases du jeu deviennent des modules que les enfants assemblent pour créer une structure ouverte. L’objectif est de combiner jeu et architecture, tout en permettant aux enfants d’interagir avec l’espace. Avec des matériaux comme le feutre de laine naturel et le carton ondulé, la cabane devient un lieu chaleureux, écologique, adapté à un usage intérieur et extérieur.
La Cabane aux saisons colorées
Matteo Almaz, Leila Boumediou, Aimée Bruere et Chiara Florio
Esad de Reims – École supérieure d’art et de design de Reims
La Cabane aux saisons colorées réconcilie architecture et nature, en mettant l’arbre au cœur de la démarche. Inspirée par Philippe Rahm et Giuseppe Penone, elle adopte une approche écologique et poétique pour sensibiliser les jeunes générations à l’importance du vivant dans la construction. L’arbre, symbole de l’équilibre entre nature et humanité, guide la conception d’une cabane légère et organique, réalisée avec des textiles récupérés et teintés de pigments naturels. Ce projet repose sur des ateliers créatifs où les enfants redécouvrent les ressources locales et adoptent une approche durable, en célébrant les cycles naturels et les trésors qu’ils offrent. Plus qu’un refuge, la cabane raconte une histoire collective de lien renouvelé entre l’homme, l’arbre et la nature.
L’Abrique
Nestor Baudens
Esad de Reims – École supérieure d’art et de design de Reims
Le carton d’emballage, déchet majeur, est une ressource recyclable offrant un réel potentiel de transformation. En France, près de 5 millions de tonnes de cartons sont jetées chaque année. Ce projet initie les enfants à l’architecture en les invitant à collecter des cartons et à les transformer en volumes. À travers un patronage simple, les enfants apprendront à créer des formes qui, une fois assemblées, constitueront une « cabane ». Ce travail pédagogique leur permettra de comprendre l’importance de la multiplication des volumes. Chaque enfant pourra décorer sa « brique » de carton, contribuant ainsi à l’édifice et utilisant les murs comme moyen d’expression.
Cratère
Mona Grill et Rafaëlle Hubert
École nationale supérieure de paysage de Marseille
ENSCi-Les Ateliers
La cabane Cratère est un creux dans la cour de récréation, qui ouvre l’accès aux mondes cachés sous le sol. Elle sert de lieu d’expérimentation, de manipulation et d’évasion. En tant que réceptacle écologique, elle vit avec les saisons et devient un refuge pour la faune citadine, tout en formant un microjardin avec sa haie. Le projet inclut des activités collaboratives où les enfants participent à la fabrication de la cabane, des expériences sur la nature du sol et un chantier de construction. Les matériaux proviennent directement de la cour : revêtement de sol et terre excavée, créant un mur vivant, le phare du Cratère. Cette expérience permet aux enfants d’adopter de nouveaux points de vue sur la cour et son sol.
Les Sélectionnés
Abri-co
Chloé Michel, Léa Contigiani, Inès Lahmer, Margaux Abadie, Etienne Lorente et Valérie Ernestine
IsdaT – Institut supérieur des arts et du design de Toulouse
Ce projet vise à sensibiliser les générations futures à la coconstruction d’un monde respectueux de l’écosystème, en développant le dialogue sur le vivre-ensemble et en encourageant l’engagement face aux enjeux environnementaux. La cabane est composée de quatre éléments principaux : quatre planches de bois de 1 mètre carré, assemblées par des encoches comme un puzzle. Ces planches peuvent être montées de différentes manières pour créer une base de 4 mètres carrés. Les autres éléments sont des tasseaux horizontaux et verticaux en bois, ainsi que des planches de divers matériaux, prépercés pour faciliter l’assemblage. Les enfants utiliseront ces éléments pour construire la structure de la cabane et ajouteront des matériaux trouvés pour les façades et l’isolation. Des tissus, sacs, cordes, boulons et autres accessoires permettront de personnaliser et d’isoler la structure.
À fond les bouchons
Jacques Seminel, Camille Chasseray et Chae Won Jey Oh x
Esad de Reims – École supérieure d’art et de design de Reims
À Reims, en Champagne, le bouchon de liège est un emblème. Pourtant, une fois transformé, il ne peut plus être remis en bloc. Sa revalorisation est au centre du projet. Sur une structure en bois, il se transforme en éléments modulables, permettant de bâtir murs et sols tout en favorisant une démarche participative et écologique. Comme un oiseau bâtissant son nid, grâce à des modules surprenants et inattendus, les enfants fabriquent leur supercabane comme un lieu de refuge qui permet d’observer, de se cacher, de se reposer ou de prendre de la hauteur, sur le monde ou sur soi.
À fond les bouchons !
Archi-trombinoscope
Jade Agneray et Etre Sorenza
Esad de Reims – École supérieure d’art et de design de Reims
Le projet à l’école de Rouvres-en-Xaintois s’inspire d’une tradition de collaboration avec des artistes et artisans locaux. Dans une approche progressive, il implique les élèves tout au long de l’année. À partir du conte L’Archi histoire, les élèves réalisent des tuiles ornées de visages dont ils ornent la cabane créant une mosaïque vivante. Ce projet développe leur dextérité, enrichit leur connaissance du patrimoine local et éveille leur intérêt pour les métiers d’art et d’artisanat. La cabane devient un espace d’échange et de réconfort, symbole du travail collectif et de la diversité, en contraste avec les constructions standardisées. Fruit d’une collaboration entre élèves, éducateurs, artistes et artisans, elle symbolise diversité et travail collectif, tout en plaçant l’humain au centre.
Au-delà de la clôture
Sohee Lee
École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon
Au-delà de la clôture est un projet de construction modulaire destiné aux enfants. Les enfants assemblent des blocs en carton léger avec des tiges en bois pour créer une cabane unique, inspirée de leurs idées. Avant de commencer, un jeu préparatoire les aide à discuter et planifier collectivement, en utilisant une maquette au 1/5e pour tester différentes configurations. Les blocs sont fabriqués à partir de cartons récupérés, faciles à manipuler, mais nécessitent un espace couvert pour éviter l’humidité. Les objectifs pédagogiques incluent le développement de l’autonomie, de la créativité, de la coopération et de la perception spatiale.
La boîte à cabanes
Melaine Veillet, Anselme Cattiau, Emily Roule et Téman Dubo
École nationale supérieure d’architecture de Saint-Étienne
Le projet propose aux enfants de participer collectivement à la création de cabanes, offrant une démarche évolutive et respectueuse de leurs envies. En adoptant une approche éthique, la cabane n’est pas simplement un objet, mais un processus de fabrication ancré dans un lieu et approprié aux besoins des élèves. Lors d’ateliers à l’école de Menglon, les enfants ont réfléchi à la cabane en termes de respect du milieu naturel et de coopération. Plutôt qu’une cabane prédéfinie, nous proposons une cabane « protocole » qui incite à faire des cabanes, qu’elles soient de mots, d’idées ou de planches. Notre réponse prend la forme d’une boîte pédagogique qui contient activités et outils et permet aux enfants de devenir ensemble les acteurs de la création d’une cabane qui prend soin. La cabane devient ici une expérience collective de construction et un outil pédagogique qui rassemble, inspire et pose la première pierre pour des mondes à (re)construire.
A-tipik
Marine Darbon, Adrien Devillers, Océane Quadout et Titouan Destruhaut
École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux
Mention spéciale Cité de l’architecture
A-tipik est une cabane ludique, pédagogique et durable, inspirée de la forme d’un tipi. Conçue en bois de réemploi, elle utilise des matériaux recyclés, s’inscrivant ainsi dans une démarche écologique. Son rez-de-chaussée, avec deux grandes ouvertures pivotantes, offre un espace lumineux et polyvalent pour des jeux collectifs et des ateliers créatifs. L’originalité d’A-tipik réside dans son étage secret : ses parois végétalisées cachent un accès à une plateforme en hauteur offrant un refuge intime pour les enfants. Livrée brute, elle devient une toile vierge à personnaliser lors d’ateliers collaboratifs, permettant aux enfants de développer leur créativité, d’apprendre l’écoconstruction et de s’approprier leur environnement.
Arche des bâtisseurs
Juliette Dugua et Paule-Erika Ambassa Onana
Made In Sainte-Marie Lyon
Le projet réinterprète le mythe de l’arche de Noé pour dénoncer les dérives des constructions modernes, tout en proposant des alternatives écologiques. Le système de construction de la cabane est simple et répété ; elle est comme un squelette que les enfants s’approprient et font évoluer collectivement. La cabane comprend trois structures : la tortue est un réservoir dans lequel les enfants déposent des petits végétaux trouvés dans leur environnement pour créer un hôtel à insectes ; la girafe s’élève dans la cour pour atteindre le feuillage des arbres et permet aussi de récupérer l’eau de pluie ; le flamant rose a un ancrage minimal au sol préservant un espace de circulation sur son lieu d’implantation. La cabane prend la dimension d’un espace alternatif. Les matériaux utilisés sont issus du réemploi.
Boules de poussière
Mélissa François et Aucéane Denis
Lycée Le Gué à Tresmes
La cabane, structure temporaire ou saisonnière, sert d’abri ou d’espace pour des activités récréatives, contrairement à la maison, abri permanent. Ce projet vise à initier les enfants à la construction avec des matériaux recyclés, encadrés par des adultes. La cabane, modulable, comprend quatre îlots de six caisses en plastique interchangeables. Des briques en papier recyclé, perforées, s’enfilent sur des cordes pour former diverses configurations. Les cordes s’attachent aux caisses grâce à leurs trous. Le toit, parallèle au sol, un tissu enduit de cire d’abeille, le rend étanche.
Cabane dans l’herbe
Tom Adam
École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon
Ce projet vise à sensibiliser les enfants à l’environnement en les plongeant dans un imaginaire lié à la nature. La cabane constituée de coussins en herbes, permet de vivre en communion avec l’extérieur en utilisant les ressources naturelles. L’idée de la cabane se concrétise par une série de taies d’oreiller en feutre remplie de terre et de graines de gazon. Les enfants s’occuperont de leur oreiller et, lorsque l’herbe aura poussé, ils pourront s’allonger dessus, observer le ciel et se reconnecter à la nature.
Cette « cabane » sert d’observatoire, éloignée de l’urbanisation, pour éveiller les enfants à la beauté de la nature.
Cabane entre ciel et terre
Angéline Odobert et Sirine Djermani
Esad de Reims – École supérieure d’art et de design de Reims
La Cabane entre ciel et terre s’inspire des animaux architectes et de leur savoir-faire. Deux espèces menacées par les activités humaines ont été choisies : un castor et un oiseau (le râle des genêts). Le conte raconte l’histoire de ces deux animaux qui, après avoir perdu leur habitat, suite à des travaux d’aménagement, rencontrent des enfants et coconstruisent une cabane d’urgence. La cabane s’inspire du rêve, elle reflète la relation entre ciel et terre : le bas en terre contenu dans des sacs évoque la hutte protectrice et fraîche du castor ; le haut en fils tissés autour de charpentes de vignes rappelle le nid de l’oiseau ouvert au ciel, léger et aérien. Ce projet a pour objectif de sensibiliser les enfants à l’environnement et la préservation de la biodiversité tout en étant un message de cohésion et de coconstruction.
De toihamoi
Léa Marmus et Valentine Saint-Martin
ENSCi-Les ateliers
Il était une fois une cabane qui rendait visite à tout plein d’écoles. Elle était remplie de vide pour laisser la place aux enfants d’imaginer n’importe quel jeu. Lundi, il pleuvait, c’était devenu un bateau. Mardi, le ciel était gris, c’était une fusée dans un ciel bleu. Jeudi, on y jonglait comme dans un cirque. Vendredi, on y prenait le goûter. Faite de bric et de broc la cabane De toihamoi nous a appris qu’un rien peut devenir un tout. Chaque voyage que la cabane fait représente une vie pour elle. Ainsi, son cycle de vie est circulaire et sans fin. En plus de s’inscrire dans une démarche de circularité, la cabane De toihamoi est aussi pensée dans une logique de réemploi et de réutilisation pour la majorité de ses matériaux. Les enfants doivent collecter les lests de la cabane (huit bidons de 5 litres remplis de matière, eau, cailloux, sable, terre...).
Habit(a)
Audrey Solans et Lucile Carlier
ENSCi-Les Ateliers
Pour parler d’anthropocène à des enfants, le projet se focalise sur l’industrie textile, comme un symptôme de cette ère. En partant d’un gisement extraordinaire de vêtements présents à l’école, nous construisons notre projet. Les enfants collectent des vêtements pour bâtir ensemble une cabane textile. Cette cabane a une structure en matériaux issus du réemploi du bâtiment, une enveloppe intérieure faite de leurs vêtements et une membrane extérieure faite de toiles imperméables récupérées. L’installation dure quelques semaines. Ce moment éphémère passé, ils préparent la transmission à d’autres enfants.
Lodge
Pauline Lacoste et Clément Hanot
École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux
LoDjE est un projet qui repose sur une conviction forte : l’architecture prend tout son sens lorsqu’elle est habitée et coconstruite par ses usagers, les élèves de CM2 de l’école de la Porte-aux-Loups (Bouray-sur-Juine). La cabane subdivise ses 4 mètres carrés en quatre modules de 1 mètre carré, chacun dédié à une activité (dessiner, jouer, cultiver, lire). Ces espaces modulaires peuvent fusionner, laissant chaque enfant libre de s’approprier l’espace. Les fonctions se prolongent à l’extérieur : parcours de billes, jardin, tableau à craie, créant ainsi un lieu de créativité et de sociabilité. Sa structure en bois, assemblée par encastrement sans clous ni vis, rend le chantier participatif et accessible aux enfants. Les façades, quant à elles, sont réalisées en matériaux de réemploi, choisis selon leur disponibilité, et en matériaux biosourcés (pisé, paille...).
Maxicabane
Jules Monnot
École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon
Le projet vise à permettre aux enfants de s’approprier la matérialité contemporaine en construisant une cabane. Il explore une rupture d’échelle entre d’un côté les produits industriels mondialisés et de l’autre une intervention plus humaine, qui renoue avec les premiers gestes architecturaux. Les enfants utilisent trois types de matériaux symbolisant différents gestes constructifs : des palettes, cagettes et enrouleurs de câbles pour les façades ; du feuillard polypropylène, des sangles et des rubans pour l’assemblage ; et enfin des bâches. L’objectif est de leur offrir une expérience de construction simple tout en les familiarisant avec des matériaux souvent perçus comme éloignés de leur quotidien.
Cabane métamorphose
Élysée Narjoz et Alexis Jomin
École nationale supérieure d’architecture Paris-Val de Seine
La cabane se construit comme un jeu d’assemblage, composé de quatre éléments : le socle (bastaings en bois, ciseaux rotulés et système repliable), le portique (deux demi-portiques reliés par un oculus métallique assurant la modularité et démontabilité), une toile réemployée (parachute ou voile) et un oculus. Cette structure sert de support pédagogique permettant aux enfants d’explorer des concepts comme le respect de l’environnement, le réemploi et la construction. La cabane est aussi un espace flexible grâce à des tabourets modulables, transformables en assises ou tables, utilisables à l’intérieur et à l’extérieur, créant ainsi un lieu de jeu et d’appropriation de l’espace.
Mimus
Camomille Leguiader et Louise Watebled
ESAD Valenciennes – École supérieure d’art et de design de Valenciennes
Inspirée par l’histoire industrielle du Nord-Pas-de-Calais et l’exploitation minière, Mimus est une cabane-théâtre destinée aux enfants. Elle valorise des valeurs essentielles telles que la confiance en soi, le courage et le partage. Conçue à partir de matériaux biosourcés et récupérés, tels que des branches de noisetier et de la bâche, Mimus se distingue par sa simplicité et son engagement écologique. Ouverte sur l’extérieur, elle offre un espace de jeu et d’expression, tout en sensibilisant les enfants à l’importance du respect de l’environnement.
Nid du temps
Yantong Ren
École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon
Construire une cabane, c’est bien plus que bâtir un abri. C’est un geste porteur de symboles, un pont entre l’imaginaire de l’enfance et la responsabilité envers la nature et les générations futures. Cette structure hybride à la forme végétale et organique contient des encoches pour accueillir des branches et des planches de bois. Au fur et à mesure que les enfants ajoutent des branches, la cabane prend la forme d’un nid. À travers ce projet, les enfants participent à la construction d’un futur durable tout en renouant avec des valeurs essentielles de coopération et d’harmonie avec leur environnement.
Pierre et la pierre
Ernest Bonnefoy et Aerin Ollivier
Esad de Reims – École supérieure d’art et de design de Reims
La cabane Pierre et la pierre est une microarchitecture axée sur la collecte partagée de pierres, symbolisant récits, souvenirs et apprentissage. Chaque enfant récupère des pierres de différents lieux, apprenant ainsi à comprendre son environnement, les sols, l’histoire et les enjeux environnementaux. La cabane devient un lieu de partage, d’échange de connaissances et de réflexions. Sa structure simple repose sur la base de pierres collectées. La supercabane, modulable grâce à une structure en bois assemblée par tourillons, peut prendre trois formes différentes, adaptées aux envies des enfants.
Se dessiner sa cabane
Élise Mianowski
ENSCi-Les Ateliers
En 2100, avec 10 milliards d’humains sur Terre, il faudra partager des ressources rares et des espaces réduits, ce qui rend crucial le développement de l’empathie et du sens de la communauté. Le projet Se dessiner sa cabane vise à offrir aux enfants de primaire des clés pour mieux se connaître et comprendre les autres. À travers un atelier de dessin libre et d’écriture, les enfants expriment leurs émotions et leur personnalité. L’atelier aboutit à la construction d’une cabane modulable en bois et corde, servant d’espace d’exposition pour leurs œuvres. Ce projet crée un cadre émotionnel propice aux échanges sur leurs joies, peines, rêves et peurs, favorisant ainsi la communication et la réflexion collective.
Sous l’écorce habiter la souche
Flavie Debieu et Juliette Ollivier
École de Condé – Rennes
Ce projet propose une expérience immersive où les enfants explorent l’univers des insectes vivant dans le bois, comme les termites et les capricornes, en changeant d’échelle pour vivre comme eux. Inspirée d’une souche de chêne, cette cabane sensibilise à l’importance de la biodiversité et au rôle crucial des insectes dans l’écosystème. Les enfants participent activement en creusant les murs en liège pour créer des tunnels ou en observant l’écoulement de l’eau, contribuant ainsi à la construction de la cabane. Ce projet favorise la contemplation, l’observation scientifique et la créativité, tout en transmettant des valeurs de respect et de durabilité envers la nature.


Sous l'écorce habiter la souche
Supercabane
Gautier Lola et Sajja Isheil
École nationale supérieure d’architecture de Versailles
École nationale supérieure d’architecture Paris-Val-de-Seine
La supercabane est une structure adaptable aux cours de récréation, qui invite les enfants à participer à sa construction. Composée de textiles récupérés, elle se façonne selon leurs idées, offrant une grande liberté créative. Les enfants décident de l’agencement des matériaux, sans contrainte de plans et sans règles strictes. Ce n’est pas simplement un objet fini à admirer, mais un geste matériel, un acte de création qui lie l’enfant à son environnement, aux matériaux et à son propre pouvoir de transformation. La supercabane dépasse les modèles traditionnels : elle est légère, simple et authentique. Elle n’a pas de forme préétablie, et tout matériau trouvé peut être utilisé. Elle évolue sans cesse, en fonction de l’imaginaire des enfants.
Supercagette
Agathe Rota, Louise Claudel et Julie Bauduin
École nationale supérieure d’architecture de Saint-Étienne
En France, l’artificialisation des cours d’école, souvent revêtues de matériaux imperméables comme l’asphalte ou le béton, impacte négativement l’environnement et le bien-être des élèves. Dans ce contexte, la cabane, symbole de la nature, pourrait transformer ces espaces en lieux où la nature reprend ses droits. Conçue à partir de cagettes et de briques de lait, et inspirée par le poème de Francis Ponge Le Cageot, la cabane devient un hommage aux objets modestes. Les cagettes abritent des hôtels à insectes et des plantes, tandis que les briques de lait forment une toiture légère et économique. Elle dépasse sa fonction d’abri pour créer un écosystème miniature et un outil pédagogique, offrant aux enfants un espace d’apprentissage et de jeu, tout en transformant la cour en un lieu d’exploration.
Tipot
Éva Delaunay et Jade Ogata
ENSCi-Les Ateliers
Tipot est un projet centré sur la notion de soin, tant pour soi que pour l’autre. Située au cœur de la cour, cette cabane crée un lien entre les enfants et la nature.
La structure épurée en papier invite à la lecture, permettant aux écoliers de s’approprier cette activité en dehors de la classe, tout en proposant la découverte d’une biodiversité émergente, puisqu’ils y font pousser des plantes. Tipot devient un cocon où chacun peut se réfugier, prendre soin d’un espace vivant et observer l’écosystème.
TIPOT étant faite de papier, elle est par nature éphémère malgré les transformations pour prolonger sa durée. Ainsi, lorsque l’hiver arrive et qu’elle a été utilisée durant tout le printemps et l’été, la cabane est amenée à se dégrader. Le papier est alors récupéré et réemployé par la fabrication de nouveaux papiers ensemencés qui seront à nouveau mis à germer au printemps suivant, lorsqu’une nouvelle cabane sera construite créant un écosystème.
Informations pratiques
Calendrier
21 mars 2024 : lancement du concours
11 octobre 2024 : colloque
10 janvier 2025 : rendu phase 1
mars 2025 : rendu phase 2
18 mars 2025 : jury final
13 septembre 2026 : Exposition à la Cité de Toulouse
Février 2026 : Exposition à la Cité de l'architecture et du patrimoine
Exposition réalisée en partenariat avec l'IsdaT - Institut supérieur des arts de Toulouse